Agony
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Dites « Adieu » à vos mémoires... et « Bonjour » à cet enfer...


 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q (rev2.0) + Radeon RX 6950 ...
749 € 939 €
Voir le deal

 

 Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Philip Conner

Philip Conner


Masculin Nombre de messages : 48
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 23 ans
Côté coeur: Beaucoup trop changeant
Syndrome: Pas pour le moment, en tout cas..

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeMar 30 Déc - 3:33

Philip traversa rapidement son luxueux appartement qui baignait doucement dans la clarté de la nuit. Les rayons de lune révélaient bien plus qu’une simple chambre, très bien meublée et entretenue qui plus est.

Il déposa le corps inerte de Zachary Colin sur son propre lit spacieux et recouvert de draps de satin sombre. Il ne prit pas le temps de souffler qu’il se trouvait déjà dans la salle de bain, où il attrapa alcool à friction, un linge et des bandages. Comme une ombre, il se faufila jusqu’à sa petite cuisine et attrapa une bouteille d’eau à moitié pleine à l’intérieur de son minuscule réfrigérateur presque vide.

Ce fut seulement lorsqu’il revint à sa chambre, qui lui servait également de salon, qu’il daigna allumer l’imposante lampe sur pied faite de fer forgé sombre afin de révéler la réelle identité de son antre.

Entièrement meublée lorsqu’il est arrivé, l’appartement numéro 8 est d’un chic moderne et sobre où reposent de magnifiques meubles de cerisiers teints d’une couleur charbon alors que tous les murs sont d’un blanc crème simple. Le seul pigment de couleur est ajouté au lieu par de magnifiques rideaux d’un bleu saphir glacial et chaleureux à la fois, de la même couleur que les draps de satin du correcteur, ainsi que de ses deux fauteuils moelleux.

Il s’assit sur son lit, près de la tête du jeune homme inconscient. Il mélangea alors un peu d’eau et d’alcool à friction sur le linge afin de nettoyer la blessure qu’il s’était précédemment fait dans la salle de bain. Une fois qu’il eut terminé, il fit tant bien que mal un bandage autour de la tête de Zachary afin de faciliter la guérison et d’éviter de tacher tous ses draps. C’était un peu maladroit mais ce ferait l’affaire.
Il retourna à la salle de bain déposer ce qu’il avait précédemment utilisé dans la pharmacie. Il referma la porte vitré et se regarda quelques instants dans le miroir… Avant de faire couler de l’eau glacé et de s’en asperger le visage afin de reprendre ses esprits. Son regard se posa ensuite sur sa main, toujours entouré de sa chemise maintenant souillée et déchirée. Il défit son bandage de fortune de tout à l’heure et observa ses jointures meurtries…

Il grogna et quitta la salle de bain. Il décida d’aller se coucher lorsqu’il se rappela qu’il y avait déjà quelqu’un dans son lit.

Philip soupira, enfila un t-shirt noir et se dirigea vers le seul endroit qui lui faisait aimer son appartement : l’immense baie vitrée du salon, encadrée de ses majestueux rideaux. Elle était grande et profonde, ainsi il pouvait facilement s’y asseoir et observer l’extérieur…

Le ciel, les étoiles, la lune.
On voyait loin, de cette fenêtre.. L’on pouvait voir au-delà des murs du manoir.

Il posa sa tête doucement contre les carreaux froids de sa fenêtre, alors qu’il allongea une de ses jambes sur le mince coussin recouvrant le rebord de la baie vitrée et garda l’autre plié.


- Another sleepless night..

Mais cela ne le dérangeait pas. Pour une fois, peut-être que ça en valait la peine..
Revenir en haut Aller en bas
Zachary Colin
.
.
Zachary Colin


Masculin Nombre de messages : 89
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 19 ans
Côté coeur: ...Noah ? [PNJ]
Syndrome: Hallucination et Vomissement

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeMer 31 Déc - 20:15

C’aurait pu être le matin… Emma aurait été absente, comme souvent, surement avec ses « amis » influent… Et d’ailleurs, n’était-elle pas, elle aussi, une femme influente à leurs yeux ? Oui. Une fin de semaine à Paris, à Tokyo, à Los Angeles, à New York, à Vienne… Peu importe la ville, exact. C’aurait été synonyme d’une chose : Zachary Colin aurait été laissé à lui-même dans l’immense manoir. Comme chaque fois… Erin serait venue en après-midi ou aurait téléphoné, par habitude plus que par besoin, pour voir s’il allait bien… S’il avait eu un appel d’Emma. La réponse aurait été non. Généralement, Emma appelait Erin d’abord. Le soleil se serait levé exactement du côté de la grande fenêtre. Il aurait sentit la chaleur des rayons sur sa peau… Et, il s’imaginait facilement la sentir. Se réveillait-il enfin du long rêve dans lequel il était pris au manoir Emerson ? Non, il ne s’imaginait pas la sentir… Il la sentait ! Il sentait le soleil sur sa peau… Il la sentait de la même façon qu’il pouvait la sentir lorsque les nuages, au manoir, s’écartaient pour laisser la lumière caresser ses joues. Il sentait aussi le tissu froid sous lui. C’était un détail qu’il ne sentait que depuis peu. En fait, il lui semblait avoir mal à la tête, près de son front et d’être tout nouvellement tombé sur les draps, mais ces sensations étaient terriblement éloignés. Son ventre lui faisait mal… Ses jambes aussi… Il sentait des picotements à certains endroits, mais c’était lointain comme sensation presque comme un mauvais souvenir. Rien ne laissait croire qu’il était vraiment présent. Ses doigts glissèrent doucement sur le tissu pour identifier le matériel lisse et froid qui touchait sa peau… et il le reconnu bien assez rapidement comme étant du satin. Il avait raison de sentir le soleil sous sa peau… Les pièces du puzzle se placèrent dans sa tête, toute seule. Il ne pouvait qu’être chez lui, au manoir. Ensuite, les nombreux plis lui laissait présumer que le lit était défait [Est-ce que Philip fait son lit pour me surprendre !?! Surprised]. Défait à ce point… ? Ce n’était pas vraiment son genre. La lumière étaient abondante… trop pour avoir les rideaux tirés. Il avait négligé de les fermer ? Ou alors…

Ou alors…
Il avait été trop « Occupé » pour les fermer… ? Il sourit à cette pensée. Avait-il rêvé à toute cette histoire de Philip, du manoir Emerson, de son symptôme… Tout ! Cela signifiait qu’il était de retour dans sa chambre et qu’il était avec Noah… Les rideaux ouverts, le lit défait… C’était totalement ce que donnait l’arrivé de Noah !


-…Noah, appela-t-il amoureusement tout bas sur un ton doux et… presque en une demande.

C’était la première fois qu’il l’appelait, mais… Il répéta le nom de son amant à plusieurs reprises. D’abord, en tournant sur le côté lentement, s’attendant à tomber sur le corps endormi de Noah. Rien. Puis, en glissant ses doigts sur le lit… à la recherche, encore, de Noah. Il ne l’aurait pas admit à personne, mais… Il se surprit à imaginer, comme un flash, Philip, mais… Il n’alla pas jusqu’à l’appeler. Noah… Noah et pas Philip ! C’était Noah qu’il cherchait. Il ne pouvait pas être partit… Rien. L’autre côté ? Il revint mollement sur le dos. Il se sentait incroyablement faible… La douleur aux jambes et au crane se faisait plus présente, comme la crampe à son estomac… Qu’il devinait vide !
Son murmure qui se résumait au nom de Noah se fit plus pressant… Il voulait le trouver, et vite ! Il avait besoin de se retrouver, retrouver le Zachary Colin de l’extérieur… Pas celui qui voulait Philip ! Il voulait revenir à Noah. Lui appartenir encore… Éternellement. Il avait besoin de le sentir pour se persuader que ce n’était pas ça, le rêve. Il tremblait tellement il avait envie que Noah lui revienne... comme avant. Ils voulaient qu’ils s’aiment jusqu’au crépuscule ! Son ton devenait demandant de cet amour et…

L’image lui vint en tête soudainement…
Il était là au milieu de la foule. Ses valises étaient près de ses pieds, tout autour de lui. Son regard était rivé sur celui d’or liquide du garçon châtain qui serrait ses bras contre sa poitrine. Noah le connaissait… Il savait bien que son ami avait des craintes et que tout ceci l’énervait… Et oui, ça l’énervait. Noah s’en allait… Allait-il revenir !?! Il lui répétait que oui. Il répétait qu’il pouvait prendre l’appartement quand il voulait. Ils avaient eu la conversation milles et unes fois ! Et pourtant,… L’appartement étant sans grand intérêt sans Noah. C’était un refuge, oui, mais… Sans Noah, ce serait vide. Il était écouterait la télé ? Dormirait dans son lit en respirant son odeur dans l’oreiller ? Et ensuite ? Il serait seul ! “Hey, don’t worry! I’ll be back before you’ll have time to miss me! Promise! «disait Noah en souriant et l’attirant pour le serrer fortement. C’était le départ… Un instant plus tard, après un baiser qui n’aurait jamais dû se terminer, Noah s’éloignait… Et la vérité vint frapper Zachary. S’il avait une chance, ne serait ce que la plus petite, de changer tout ça… Il savait qu’il ne devait pas partir ! Son cri s’éleva dans la pièce le réveillant sur le coup alors qu’il se redressa soudainement en lâchant :

-NOAH !

Une fois assis, ses yeux s’ouvrirent… Et le reste de ses mots furent perdu dans une murmure gêné parce qu’il n’était visiblement pas chez lui…


-…Attends…

Oh non. Cet endroit était tout sauf chez lui. Il avait rêvé… Il était de retour dans l’ambiance lourde et sombre du manoir. Malheureusement. Son regard doré glissa sur les murs à la recherche d’un indice. Ce n’était pas sa chambre. Cela n’avait rien à voir avec sa chambre. Il y avait un côté Luxueux qui manquait absolument à la chambre qu’on lui avait assigné, à lui. Il manquait quelque chose… Cette chambre lui plaisait plus. C’était comme… comme si on l’eut changé de cage et placer dans une cage où il pouvait déplier ses ailes un minimum sans pour autant pouvoir s’envoler. Cette chambre lui ressemblait plus… Il aurait voulu rester coucher dans ce lit jusqu’à la fin. C’était… C’était plus près de lui, le vrai Zachary et de… Noah… Même si c’était aussi… Philip. Les yeux dorés de Zachary le fixèrent un temps… Il ne doutait pas que ce fut sa chambre. Il aurait voulu, comme un enfant, se cacher sous les couvertures pour y rester, s’y sentant en sécurité. Il aurait voulu parler, mais… Il n’y avait pas de mot qui trouvaient leurs formes passé ses lèvres. Rien. Il ne se souvenait même plus s’il devait le vouvoyer… ou le tutoyer… C’était loin dans sa tête et pourtant si récent. N’avait-il pas décidé de tomber dans le contrôle de Philip ? Cela faisait de lui… une sorte de Gardien, si on voulait. Du moins, c’était ainsi que Zach voulait voir les choses… plutôt que comme son « correcteur personnel ». C’était moins effrayant et dérangeant.

La douleur revint brutalement, comme une morsure. Elle lui prit la tête, le ventre et les jambes. Le jeune homme se laissa tomber sur le lit, comme il était une seconde plus tôt. Il se recroquevilla sur lui-même en tournant sur le côté… de façon à garder Philip dans son champ de vision. Il ramena ses genoux par en avant et serra ses bras sur sa poitrine. Il avait honte… Oui, il avait peut-être l’air d’un gamin terrifié par le monde. Oui. C’était ainsi qu’il se sentait. Il ferma les yeux… Une main vint chercher la plaie sur son crane et ne trouva qu’un bandage rudimentaire. Cela lui revenait lentement en tête. Il se souvenait être tombé, mais… Philip l’avait-il amené voir un infirmier ?!?! Non… Non… Non ! Ils ne soignaient pas vraiment… Aussitôt, ses doigts s’agitèrent pour aller voir sous le bandage… l’enlevant à moitié pour mettre ses doigts sur la plaie et l’inspecter. Cela semblait raisonnable… à bien y penser… Le Bandage était trop rudimentaire pour être une de leur œuvre… Ses yeux dorés s’ouvrirent aussitôt sur… Lui.

Philip.

Pourquoi Philip l’avait-il amené ici ?... Pourquoi s’occuper de lui !?! Il ne voulait pas vraiment savoir… Il voulait seulement qu’on lui rende qui il était ! Il voulait qu’on lui rende sa vie… Ses pièces… Ces matinées passées au lit avec Noah. Ces soupers avec des amis d’Emma travaillant dans le milieu. Ces poignés de main froide… Ces sourires fiers… Ces promesses… Tout ça ! À cet instant, tout à sembler peser lourdement sur lui. L’écrasant sur le matelas. L’Étouffant presque. Ou étaient rendues sa fierté et sa force de tout à l’heure ? Il se sentait tellement faible… Le manque de nourriture lui faisait défaut. Ses yeux continuèrent inlassablement de fixé Philip… Inlassablement. S’il n’avait pas eu un minimum d’orgueil, il se serait vraiment caché sous les couvertures. La sécurité, il avait besoin de sécurité… Il n’avait pas besoin d’inspecter son ventre. Il n’y verrait rien… Restait plus que ses jambes… Ses doigts vinrent se poser près de sa cheville pour monter doucement sur sa peau. Il n’avait pas besoin de d’avantage de temps pour explorer, il savait… Il sentait les minuscules plaies déjà et elles s’étendaient sur ses jambes… Il le savait ! Ne voulant surtout pas être aperçu comme ça, il se contenta de chercher une couverture des doigts pour tirer. Il vint jusqu’à la serrer dans ses mains contre sa poitrine et la plaça sur ses jambes… Uniquement ! Un instant, qui lui parut long… à lui, il demeura ainsi… à simplement regarder Philip. Il ne trouvait pas de mot juste pour lui parler. Et… Il ne savait pas quoi dire. Devait-il dire merci ? Ou encore se fâché… ? Non, il n’était plus fâché à cet instant précis…


-M-Merci… chuchota-t-il tout bas.

Si bas qu’il ne fut même pas sur que Philip l’entende. Ce n’était pas grave. Il avait hésité… c’était audible. On eut dit que… Parler lui permettait à nouveau de respirer. Enfin. Comme si parler lui redonnait vie et le ramenait vraiment en vie. Il avait le sentiment que… s’il quittait cette pièce, il aurait encore des hallucinations, mais… Rester le mettait mal à l’aise. Ce n’était pas son lit... Il n’était pas vraiment en droit d’y être. Il se leva… lentement… Ses jambes passèrent le bord du lit et ses pieds nus vinrent se poser sur le sol froid. Il frissonna à ce contact et s’il baissa les yeux vers ses pieds, ils revinrent rapidement vers Philip. Cet homme était… le plus complexe qu’il ait jamais vu ! Il lui faisait mal et instant… et ensuite, il prenait soin de lui. Était-ce le signe qu’il voulait ? Que Philip allait le réparer lorsqu’il serait brisé ? Il se sentait déjà mieux… Rien qu’à l’idée qu’on ait prit soin de lui un temps…


-…de ne pas m’avoir laissé là, acheva-t-il finalement timidement.

Timidement était le terme. On dirait… qu’il était gêné par le phénomène. Ses joues s’enflammèrent légèrement… Il avait un peu ce qu’il voulait après tout… Plaçant ses mains sur bord du lit à côté de ses genoux pour se soutenir correctement, il était toujours faible, il parvint à continuer de parler… plus… Sérieusement ? Oui…

-Promise me. Promise me that you’ll never let someone else hurt me… Promise me! Please!

Simple…
Mais Philip avait-il la même vision que lui d’une promesse ? Avait-il… la même façon de prendre une promesse à cœur ? Si Zachary se décidait à faire « relativement » confiance à Philip… Il ne le connaissait pas. Il avait présumé que Philip serait possessif avec SA proie, mais… Ne le savait pas vraiment !

Cela dit… Même assurer de ce fait. Philip ne pourrait pas le surveiller sans cesse… et tout contrôler, mais… Il n’était pas prêt à partir tout de suite pour sortir de cette pièce qu’il avait déjà appris à aimé et jalousé parce qu’il aurait préférer cette pièce à… à sa maudite prison ! Oui, vraiment… Il allait attendre un mot de Philip… le plus petit, mais… Les mots sortirent de sa bouche tout seul… à nouveau timidement… Et tout bas. Si bas. Il se laissait une chance que Philip n’entend pas… Sa voix tremblante de son français qui perdait tout équilibre lorsqu’il paniquait… un peu :


-… Est-ce que j-je… peux rester jusqu’à l’aube… ?

Il baissa la tête… de gêne ? Non, surtout pour s’éviter d’avoir à voir qu’on le regardait comme le pire idiot. Il n’y avait pas de… message caché… Rien. Il ne voulait pas partir. S’il parlait… c’était comme s’il se sentirait hors de sécurité et il ne voulait pas sortir de sa sécurité pour le moment. Présentement, il voulait juste… être protégé. Son aperçu lui avait donné goût à cette petite protection que Philip lui offrait… Jusqu’au matin… au moins ! Il ne voulait pas… Pas être relâcher dans la nature, à lui-même, tout de suite…

Pas maintenant…

Il ne dirait pas officiellement que Philip était Cette fameuse protection… mais c’était un peu du pareil au même. Et puis… Ceci n’était pas contre Noah… Rester en sécurité ne trahissait pas Noah… Non, il ne faisait rien de mal ! Non, non, non…

Mais...
... Avec Philip, il n'était jamais au bout de ses surprises tant il avait des "sautes d'humeur" !
Cela dit, personne ne risquait rien ! Il n'avait rien fait, si ?


[Zach is too innocent for his own sake ! Very Happy]
Revenir en haut Aller en bas
Philip Conner

Philip Conner


Masculin Nombre de messages : 48
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 23 ans
Côté coeur: Beaucoup trop changeant
Syndrome: Pas pour le moment, en tout cas..

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeLun 12 Jan - 2:03

On aurait pu croire qu’il dormait.
Mais il ne dormait pas, il en était complètement incapable.

Il était comme ça, un vrai oiseau de nuit. Bien sûr, il n’avait pas trop le choix de se montrer un peu au manoir le jour, mais il appartenait définitivement à la nuit. Il s’y sentait bien, comme si c’était la seule chose qu’il avait toujours connu. C’est beau, c’est doux. Mystérieux et froid. Le jour… il détestait le jour et ce soleil aveuglant, inutile qui ne réussissait plus à réchauffer sa peau. Ce soleil qui pointait tout du doigt, qui faisait tomber les masques. Il le détestait, alors qu’il était en amour avec la lune et les étoiles… Et c’était ce qu’il fixait sans trop y penser alors que sa tête reposait contre la vitre froide. Il leur accorda un dernier regard, puis ferma doucement les paupières.

Il se sentait incroyablement vide. Éreinté et nostalgique, tout en étant incroyablement neutre. Il était rare que Philip ne soit pas dans un état psychologique complètement bordélique. Il y avait extrêmement en colère, horriblement excité, particulièrement détruit, un explosif mélange des trois et… incroyablement vide.

Et il n’était pas du genre à se sentir de cette façon pour rien. Quelque chose clochait, définitivement. Il essayait de mettre le doigt dessus, il essayait de comprendre… Il était en total contrôle de la situation; il le dominait, visiblement. Carrément, sans aucun doute. Mais… il savait qu’il n’avait pas le complet contrôle. C’était dérangeant… Mais si seulement ce n’était que ça…

Philip repassa en boucle les évènements des derniers jours. Leur première rencontre à la salle de musique. Ses notes, la pluie. Ses yeux, sa rage. Ses lèvres, sa peine. Son histoire… il voulait la savoir, il voulait le comprendre. Pourquoi? Comment l’avait-il dit déjà?


I want you to do it. To help me, to save me, to hurt me, to hear my screams, to destroy me and, finally… to heal me.

L’aider, le sauver, le guérir.
Lui faire mal, entendre ses cris, le détruire.
Pour une fois, il avait faillit y voir une distinction jusqu’à ce que…


-…Noah

Il ouvrit les yeux, soudainement. Ce nom avait été prononcé tellement bas qu’il n’était pas sûr qu’il est vraiment existé. Il se disait qu’il devait devenir fou… Il ne se retourna pas pour voir si le jeune homme qui dormait dans son lit avait remué, si c’était lui qui avait appelé à l’aide. Il devait l’avoir imaginer…

Il garda les yeux ouverts et releva sa tête légèrement de la fenêtre. Il avait mal à la tête maintenant. Alors que la baie vitrée était recouverte d’une fine couche de givre, un petit rond restait intact. Il avait mal à la tête, il avait mal au cœur…

Conner laissa retomber sa tête durement contre la vitre glacée, comme pour reprendre ses esprits. Noah, Noah, Noah. Qu’est-ce qu’il avait? Qu’est-ce qu’il était pour que quelqu’un puisse puiser en lui, toujours et irréfutablement, la force de continuer à lutter dans l’adversité la plus puissante et la plus totale ? Il connaissait bien la psychologie humaine.. des autres humains qui l’entouraient, lorsqu’il s’agissait de la haine, de la violence, de la jalousie. De la peine, du désespoir, de la peur, de l’incertitude. Mais Philip Conner ne savait rien, il ne savait rien de l’affection, de l’amour. Presque rien…

Presque rien?
Plus rien, plus rien.

Et puis encore cette voix, cette fois perçante, traversa l’obscurité qui enveloppait la confortable chambre du 2ième étage. Il avait crié son nom cette fois, et il n’avait plus à se demander si c’était vraiment Colin.

Qu’est-ce qu’il n’était pas?..

Philip passa sa main dans ses cheveux fins, alors que son crâne le faisait horriblement souffrir. Il chassa cette question à la réponse tellement évidente aussitôt qu’elle avait osé germer dans sa tête. Il n’osa pas le regarder. À vrai dire, il avait honte. Il avait honte que cette pensée se soit frayer un chemin hors de son esprit et qu’elle se soit rendue jusqu’à la sienne. Il avait honte. Honte de nourrir une telle pensée avec lui, honte d’être aussi faible.

Puis… Depuis quand Philip Conner évitait le regard de qui que ce soit? Lorsqu’il posa son regard gris acier sur la silhouette du jeune homme recroquevillé dans ses draps de satin, il tomba au même exact moment sur les yeux incroyablement dorés de Zach.

Ils se scrutèrent ainsi, en silence. Sans vraiment se voir.
Trop absorbés par leurs propres démons.

Il le scrutait en silence. Comment cet être aussi petit, aussi fragile, aussi détruit pouvait sans cesse le confronter, le remettre en question? Comment pouvait-il? Comment réussissait-il? Il ne trouva aucune réponse à ces questions mais décida de mettre fin à cette emprise que le jeune homme créait sur lui. Il n’allait pas changer, il n’allait pas changer pour une autre personne qui allait disparaître de son monde, une autre personne insignifiante. Il s’en était bien sortie jusque là, pourquoi changer alors? Il était comme les autres, comme tous les autres…

Puis, tout bas encore une fois, il aurait encore pu croire que son imagination lui jouait des tours. Tout bas, très très bas… Un humble merci.
Le correcteur détourna aussitôt le regard et le reposa sur le ciel, sur les astres. Merci? Ce mot lui faisait toujours un drôle d’effet, peut-être ne l’avait-il pas assez entendu le long de sa courte vie. Peut-être était-ce l’une des choses que Conner possédait qui était encore meilleure que les autres ; il ne sous-estima pas ces paroles que nous finissons par prendre à la légère, tellement ce terme était surutilisé et considéré sans sens profond.

Il avait entendu, mais il ne répondit rien. Simplement parce qu’il n’y avait rien de constructif à répondre. Quelques instants plus tard, Zachary termina sa phrase un peu plus haut et Philip en fut un peu agacé, voir peut-être amusé au fond. Il dit en se frottant le front, sur un ton qui retenait plus d’un grognement qu’autre chose :


- Je savais bien à quoi tu faisais allusion..

Il laissa retomber sa main sur son pantalon, alors qu’il cherchait dans sa poche son paquet de cigarettes. Il s’en grillerait bien une là, pour dissiper et oublier un peu cette ambiance sentimentale à donner mal au cœur. Il porta le petit rouleau de nicotine à sa bouche alors que Zachary continuait à parler…

Une promesse? Il voulait une promesse. Les promesses… Il y avait bien longtemps qu’il en avait faite. La seule et dernière personne à qui il en faisait était à lui-même, car il était certain de la respecter. Il tenait toujours ses promesses, mais c’était souvent les autres qui manquaient à la tâche. Il hésitait… car ça ne concernait pas seulement que lui. Est-ce que Zachary promettait également de se soumettre aux soins exclusifs de sa personne?.. Non, il ne voulait pas qu’il promette. Il ne voulait pas qu’il le trahisse…

Il attrapa la cigarette qui trainait sur ses lèvres et la posa sur son oreille gauche avant de descendre de son petit perchoir, une jambe après l’autre. Puis, il se dirigea vers le jeune prisonnier de sa démarche envoutante, encore plus lente que d’habitude, presque irréelle. Il ne le quitta pas du regard. Lorsqu’il fut à une distance convenable, il se pencha vers lui, d’abord vers son visage et dévia sa trajectoire quelques moments avant que son nez ait pu frôler le sien, afin de se retrouver aux côtés de son oreille droite.


- Je te le promets. Et tu sais pourquoi?

Philip se redressa complètement et glissa doucement son index sous le menton du jeune homme qui l’implorait aussi gentiment, afin de l’inciter à relever celui-ci.

- Because you’re mine.

À ce moment précis, il l’aurait bien embrassé. À ce moment précis, il l’aurait bien renversé, sur son lit. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, mais il voulait que ce soit lui qui le veuille. Il voulait qu’il continue à supplier pour obtenir ce qu’il désirait, c’était ainsi. Il voulait être l’unique fruit de ses pensées, il voulait rayer ce Noah de la carte. Et bien que sa tête lui fasse un mal de chien, le charme fou de l’américain opérait de sa magie en cette chambre, aux petites heures du matin.

Lorsque Zach lui demanda si il pouvait rester jusqu’à l’aube, Philip dégagea son index du menton du jeune homme tout en effleurant son cou au passage et en mettant fin à son égarement dans les magnifiques yeux du garçon.


- As you wish, sleeping beauty.

Tout en prononçant ces mots, il se retourna et fit quelques pas en direction de la fenêtre. Il alluma son briquet et une faible, fragile flamme illumina son visage fin étiré en un sourire franc, alors qu’il attrapait sa cigarette et y mettait feu. Il prit une longue bouffée dont il rejeta la fumée en penchant légèrement sa tête vers l’arrière et en fermant les paupières. Puis, il tourna la tête légèrement vers l’emplacement de l’invité afin de regarder sa réaction du coin de l’œil alors qu’il prononçait les paroles suivantes :

- Peut-être que je devrais te faire l’amour, puisque tout le monde pensera de toute façon que je l’ai fais…

Il n’attendit même pas une réaction de sa part qu’il sourit de satisfaction, alors qu’il prit une autre bouffée de sa clope avant d’aller s’accoter contre le cadre de sa fenêtre, un bras complètement posé contre la moulure et l’autre tenant son éternel et plus innocent vice.
Revenir en haut Aller en bas
Zachary Colin
.
.
Zachary Colin


Masculin Nombre de messages : 89
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 19 ans
Côté coeur: ...Noah ? [PNJ]
Syndrome: Hallucination et Vomissement

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeJeu 15 Jan - 23:03

Suicidaire…
Oui, c’était le mot exact qui le décrivait.
Il devait avoir des tendances suicidaires pour jouer autant avec le feu !
N’avait-il pas lui-même précisé à « la nouvelle qui ne lui avait toujours pas dit son nom » de ne pas trop s’approcher des gens travaillant aux manoirs ? Et… Il était là. Il avait été étendu sans SON lit. Il L’avait presque… - Presque… ce n’était pas l’envie qui avait manquée – embrassée. Il LUI avait demandé de lui faire mal, le détruire… pour le guérir.

Et encore, si cela ne se résumait qu’à cela ! Non. Il avait l’impression d’être un jouet. Une des poupées sur les tablettes de la chambre d’Erin… Non. Une des poupées rangées dans le fond de la garde-robe de Violet plutôt. Ces poupées couvertes de poussière par l’oubli. Ces poupées placés en des angles incohérent tout au fond pour faire plus de place pour autre chose… pour mieux. En un sens, un autre garçon irait prendre son rôle… le sien. Un Meilleur peut-être ? De la même façon qu’un autre garçon lui avait volé sa place au piano alors qu’il en rêvait tant. Peut-être qu’Emma aurait décidé de lancer une de ses précieuse filles ? Si parfaite. Peut-être que Noah l’avait remplacé par quelqu’un d’autre aussi ? À la longue…, mais ça… Il n’avait pas envie d’y penser maintenant… Il repoussait inlassablement la pensée dans sa tête. Devant Philip, il devait garder un minimum de contenance ! S’il tombait dans ce piège… Il-il… Il ne serait plus rien ! Il serait à reconstruire à partir de Rien… pour Rien. Et il savait qu’y pensé en présence de Philip ne serait que pire… alors, il s’efforçait toujours plus de chasser la pensée, mais… IL SERAIT TELLEMENT FURIEUX ! Cela dit… c’est ce qui arrive aux poupées casées dans des boîtes loin des regards… comme lui, il était casé dans ce manoir… Loin des regards.
Tous sauf… sauf celui de Philip.

Et étrangement…
Il n’aimait pas tellement que Philip lui montre de l’indifférence. La violence ne lui plaisait pas non plus, non, mais il avait tout de même… Son attention. Être ignoré l’énervait et il avait ce sentiment d’être ignoré faute d’être terriblement ennuyeux… Ennuyeux !?! Il en rageait. Philip l’avait regardé un temps… un petit moment, ils avaient pu croiser leurs regards, mais… C’était tout. Depuis, il lui semblait que Philip fixait toujours l’extérieur. Passionnant ou pas, il était là… Il le remerciait, il lui parlait et c’était comme de parler à un mur : Aucune Réaction. Après réflexion, était-il simplement en train de faire une petite crise d’enfant laissé à lui-même ? Le pauvre enfant gâté qui n’a pas ce qu’il veut ? Mais… qu’est-ce qui voulait au fond ?!?! En fait, tous l’avaient oubliés, comme s’il n’existait pas… Et Philip agissait comme s’il n’existait pas, non plus… Ou alors, comme s’il aurait très bien pu être là ou pas, cela n’aurait rien changé.
Il avait envie d’exister et Philip ne lui en donnait pas vraiment la possibilité…

Surtout pas avec son grognement monotone qui servit d’unique réponse à son « Merci ».
Rien d’autre…!?!

Et lorsqu’il eut l’attention de Philip, enfin. Sa seulement réaction fut de se raidir brusquement pour le regarder un peu incertain de ce qu’il allait faire… à la limite… Effrayé. S’il demeurait rivé sur ces hanches qui bougeaient à chaque pas… sur ses cheveux qui ondulaient légèrement à leur tour… Il n’en restait pas moins raide comme jamais au bord du lit à se demander quelle surprise l’attendait maintenant. Il préférait quand Philip était loin… Plus il se rapprochait, plus il se comportait comme un idiot… Il se plaignait pour avoir son attention et maintenant… maintenant qu’il l’avait… Il en avait presque peur. C’était tellement de contradiction ! Ca en était frustrant. Quand il se rapprochait, il arrivait à avoir peur de lui… vouloir s’éloigner. Et en même temps, il avait cette envie au fond de son ventre qui avait envie de se rapprocher encore et encore… Toujours plus. Toujours Trop. Il en perdait automatiquement l’usage sensé de son cerveau, c’était aberrant. Et ca expliquait assez bien son raidissement. Il n’était pas certain des intentions de Philip…, mais pas des siennes non plus. Un instant, il voulait reculer la tête parce qu’il approchait dangereusement son visage du sien et l’autre instant, il fermait les yeux avec cette envie assez… sauvage… de l’embrasser. Il parvenait à être déçu que cela ne se passe pas comme il le voulait, mais... Il avait enfin cette impression d’être un minimum important et d’avoir une valeur quelconque…

Sa promesse prenait forme… prenait vie, il aurait sourit, mais… Elle se retourna tellement rapidement en cauchemar. C’était dans un geste de douceur qu’il n’aurait jamais voulu achever qu’il eut brusquement envie de tout fracasser… Philip y comprit. Il était là, il était soulagé que Philip le lui promette et heureux même qu’il le fasse. Il gardait les yeux fermés et sa peau brûlait sous le doigt de Philip qui lui relevait la tête pour lui jeter la phrase au visage… comme un poison. Il n’ouvrit même pas les yeux de peur de pleurer. Son expression douce se transforma en grimace de douleur et de mécontentement. Il ouvrit les yeux après… lorsqu’il sentit Philip le lâcher. Il avait tellement envie de le frapper… tellement… tellement… TELLEMENT ! Il voulait lui faire mal… autant qu’il lui en faisait par ses simples mots.

Se calmer…
Il fallait se calmer…

Mais Philip fit déborder le vase.

Sleeping Beauty c’était à Noah… Pas à lui !
Pour qui est-ce qu’il se prenait pour lui prendre ce qu’il avait comme ça !?! Pour se l’approprier ? Il n’était pas à lui ! Il n’était à personne d’ailleurs ! Noah ne lui avait jamais sortit une plate réplique comme celle là. Pas même Violet qui était reine en termes de possessivité (Elle n’avait pas vu Noah venir par contre…). « Mine » Peut-être était-ce simplement parce que c’était Philip ? Et qu’il ne voulait pas qu’il lui vole Noah ? Ou… qu’il le vole, lui à Noah ? Peu importe le pourquoi ! Il voulait seulement lui faire payer… Expulser le noyau de colère qui l’empêchait de respirer ! Il n’entendit que lointainement la dernière phrase de Philip. Il avait envie de foncer sur lui. Un coup… rien qu’un. Il n’était pas violent. Un coup et il s’effondrerait au sol vidé de sa colère et de son énergie. S’il entendit la suite des propos de Philip, ils semblèrent lui passé bien au dessus de la tête… Il faisait comme si de rien n’était. Il ne s’attardait pas au mal qu’il lui faisait… Et puis, il était stupide de sa part de vouloir qu’il le fasse.

Au début, il eut le reflexe d’aller de l’avant… vers Philip, mais un pas lui suffit pour lui faire réaliser que… Philip aurait tôt fait de l’immobiliser. Il n’aurait sans doute même pas le temps de lui toucher tellement son visage expressif illustrerait bien son intention tout sauf pacifique. Il s’arrêta là, l’air totalement confus, mais rapidement son regard dévia vers tout ce qui l’entourait…

Zachary Colin réalisa seulement une fois la lampe rendu en l’air qu’il venait de la lancer…

D’accord, il était furieux, mais… Il ne s’était jamais vraiment crut capable de lancer quelque chose de dangereux. Il n’atteint pas Philip avec la lampe, non… Il n’en eut pas l’impression, mais il perdait déjà le contrôle laissant sa frustration le mener par le bout du nez...
La vérité le frappe comme un coup de poing lorsqu'il eut sa main dans son champ de vision... et son jonc. Un moment, il eut l'impression que le monde s'arrêta et il tendit la main vers Philip brusquement en lancant visiblement terriblement furieux lui même pas ne phénomène qu'il allait dévoiler tout haut pour se le dévoiler à lui-même :


-I'm not your's... I'm not his... I'm not even MINE ! I'm suposse to be her... I should be her husband by now... THIS IS SICK ! I DON'T WANNA...

Il fit le geste qu'il ne voulait pas au fond... et il le savait très bien parce qu'il trembla lorsqu'il l'enleva de son doigt pour la lancer par terre rageusement. Ca allait trop loin... Il allait trop loin. Ce n'était ni l'endroit, ni le moment pour éclater comme ça. Ce n'était même pas entièrement de la faute de Philip toute cette colère... Il voulait revenir en arrière reprendre son anneau, mais... Il l'avait lancer en direction de Philip et il ne cacha même pas son malaise devant l'absence inquiétante du jonc autour de son doigt... S'il ne voulait pas l'épouser, il ne voulait certainement pas se séparer de l'object qui le tenait lié à l'extérieur du manoir que Violet le porte ou non, il s'en fichait parce qu'il ne fichait d'elle. Non, c'était aussi Noah qu'il y avait non loin de cet autre jonc...

Il fut encore plus en furie.
Il voulait ravoir son anneau. Sa colère l'épuisait, mais il se penchait déjà pour ramasser ce qu’il trouvait et le balancer à Philip… TOUT. Du Livre perdu presque sous le lit jusqu’à la bouteille de fort oublié sur un meuble depuis un moment. Son cerveau s’attardait… se demandait si Philip avait vraiment but tout ça. Si Philip était Alcoolique… Tellement de question et il en était déjà à lancer un autre item sans vraiment réaliser s’il atteignait Philip ou pas… sans même le regarder. Sa frustration était telle qu’il n’arrivait pas à exiger à son corps de se méfier de la réaction de Philip. Il n’arrivait pas à le faire… Il continuait de tout lancer. Tout ce qui lui tombait sous la main…

Il devait arrêter…
Il devait arrêter !


-No one will ever believe you made love to me! They’ll think you fucked me! IT IS NOT THE SAME THING AT ALL! (J’ai mit le ED parce que… Aidri pense aussi qu’on l’accorde parce que dans le fond… c’est le verbe Fuck et je vois pas pourquoi il aurait un traitement de faveur sauf pour sa vulgarité xD)

Les mots avaient franchit ses lèvres tout seul. Il se serait laver la bouche dans l’immédiat parce qu’il avait l’impression d’être sale tant il avait été vulgaire… contrairement à son habitude. Ce n’était pas vraiment son genre de lancer ça… Pas du tout, mais il l’avait fait. Il le regrettait, mais… Il l’avait sur le cœur et il le pensait sincèrement, mais…

Il devait arrêter…
Il devait arrêter !

Philip ne s’occuperait plus de lui s’il continuait de massacrer la pièce sans savoir y mettre fin !...

Et sa voix revint pour terminer sa pensée parmi le son des objets frappant les murs, la vitre, le plancher… tout… peut-être Philip ? Il n’en savait rien. Il voyait embrouillé dans ses yeux humides et ne voyait plus grand-chose de toute façon.


-De toute façon, tu ne serais même pas capable de me faire l’amour ! Jamais ! Parce que tu –

Il s’interrompit brusquement… Ça allait trop loin…
Il allait trop loin !

À cette simple pensée, Zachary Colin s’arrêta soudainement…
Il venait de commettre une bêtise… Il le sentait.

Soudainement, tout lui revenait dessus. Il laissa tomber la nouvelle bouteille qu’il avait en main au sol mollement… Ignorant le verre. Il ne voulait pas… Il ne voulait pas que Philip le relâche dans la nature, dans le manoir, mais… Il y avait pire… Il ne voulait pas que Philip s’en prenne à lui maintenant, mais… Il rêvait en couleur s’il croyait que Philip allait le laisser !

Sa réaction fut automatique…
Il courut vers le lit pour grimper dessus… pour aller de l’autre côté…

Il voulait être hors de porter des mains de Philip car il savait qu’il ne pouvait s’attendre qu’à de la douleur, il ne savait même plus où était Philip… Était-il debout ? En bas de son petit coin près de la fenêtre ? Était-il juste derrière lui ?

Atteindrait-il l’autre côté du lit, seulement !?!
Et son précieux jonc ?
Il voulait le retrouver...!
Revenir en haut Aller en bas
Philip Conner

Philip Conner


Masculin Nombre de messages : 48
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 23 ans
Côté coeur: Beaucoup trop changeant
Syndrome: Pas pour le moment, en tout cas..

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeJeu 29 Jan - 1:42

Alors qu’il dégustait paisiblement sa dose de nicotine, Philip Conner avait encore une fois posé son regard maintenant… vide vers l’extérieur. Oui, vide. Il ne ressentait qu’un vide. Comme si il n’était rien, comme si tout ce qu’il faisait n’avait aucune importante. Comme si ces petites manigances ne lui apportaient qu’un plaisir éphémère qui disparaissait la seconde plus tard. À vrai dire… Il détestait regarder dehors, mais il ne pouvait s’empêcher de le faire. Il détestait savoir qu’il était coincé ici alors que la Terre continuait de tourner dehors, remplie de nouvelles possibilités et nouveaux horizons. Et que si… si tout ceci ne s’était pas passé de la manière dont c’était arrivé, il serait dehors.

Il aurait pu essayer de se sauver, mais à quel prix? Philip aurait facilement le dessus sur n’importe quel membre du personnel de manoir. Mais il suffisait d’une minime erreur, aussi insignifiante soit-elle, pour qu’il échoue et qu’on le renvoi au trou…

Et si il y avait bien une chose que Philip savait avec certitude, c’était combien il ne voulait pas retourner là-bas. Jamais.

Là bas, c’était la mort de l’âme. De tout. De nos sens, de notre intellect, de nos réflexes… La perte de l’essence du mot exister. Vous n’êtes rien, qu’un numéro. Que vous mourriez, que vous vivez, cela ne froisse personne. Que l’autre meurt, que l’autre vive, tout le monde s’en contrefiche. Certains se tiennent en bande pour se donner l’illusion d’être en société ou en contrôle de la situation, sinon… C’est l’individualisme total. La réclusion sur soi-même jusqu’à ce que l’on se déteste, puis qu’on soit totalement indifférent à tout ce qui nous entoure. Ce n’est pas une vie. Une punition? Une punition…

Ici… Il existait dans la mesure où il avait une liberté, restreinte oui, mais déjà plus grande que là-bas. Ici, il avait un nom, une fonction et un but. Trois conditions que Philip avait absolument besoin pour nourrir l’illusion qu’il était quelqu’un. Mais le manoir Emerson ne représentait pour lui qu’une prison dorée… Et ils le savaient, les responsables de l’établissement. Ils le savaient que la seule chose qui pouvait entretenir cette flamme de cruauté et de violence en lui était de le restreindre dans cet endroit. Il le savait, au fond, qu’il n’était qu’un instrument. Qu’il n’était qu’un vulgaire pantin comme les invités qu’il méprise.

Mais il se berce d’illusions, du moins, il essaye. Les illusions, c’est bien tout ce qu’il lui restait. Il faisait sa loi, il était craint et hait. Et il réussissait parfois à se donner l’illusion qu’il existait en exerçant sa triste profession… Il n’était pas mieux que les autres, il était pire…

Avant qu’il ait pu s’enfoncer encore plus dans ses idées noires, Philip entendit un bruit distinctif qui lui rappelait le débranchement d’un fil à une prise de courant. Ce fut donc lorsqu’il se retourna afin de confirmer son hypothèse qu’il put conclure qu’il avait raison puisque sa lampe de chevet heurta sa main déjà meurtrie et lui fit perdre du même coup sa cloppe.

Surprise, puis douleur.

Il savait que Zachary Colin était une petite chose fragile à tendance mélodramatique, mais il ne se doutait pas qu’il se serait déjà mis à lui lancer des objets alors que le jeune homme n’avait encore rien vu et constaté de l’ampleur du sadisme du correcteur. Il ne se doutait vraiment pas qu’il exploserait si vite.

Il étouffa un juron tout en écrasant sa cigarette contre le sol, afin de l’éteindre avant qu’elle ne fasse flamber quoi que ce soit. Il jeta ensuite un coup d’œil à sa main. La plaie de tout à l’heure s’était ouverte et le reste de son bras était intact, heureusement. Alors que Zach lui lançait en pleine figure ce qu’il avait sur le cœur, Philip daigna enfin lui accorder un regard après avoir constaté que sa lampe gisait sur le sol, en plusieurs morceaux…

Blah blah blah. Que de confusion dans ses propos. Il n’écoutait qu’à moitié, puisqu’il trouvait que c’était dommage… Car il l’aimait bien, cette lampe. Et puis, il devait l’avouer, il le prenait un peu au dépourvu. Il ne savait pas trop comment réagir… Il restait incroyablement immobile. Soudain, il se rendit compte de la certaine gravité de ce qui était en train de se passer lorsqu’il sentait quelque chose lui pincer la cuisse… puis roulé jusqu’à heurter le mur…

Son jonc?...

Ce petit idiot romantique ne lancerait jamais son jonc, comme ça… C’est à ce moment que Philip commença à croire qu’il serait temps d’intervenir, de dire quelque chose. Mais déployer des gestes ou des paroles qui pourraient se montrer rassurante méritait une grande réflexion avant de pouvoir poser un geste quelconque. Ce délai, il ne lui laissa pas.

Il esquiva un livre avec peu d’effort, mais il dut faire preuve d’un peu plus de souplesse pour éviter la bouteille presque vide qui fonçait sur lui avec vitesse. Le bruit lorsqu’elle se fracassa contre le mur agressa ses tympans, et donc sa tête qui souffrait déjà le martyr. Il continuait à éviter les divers objets que le jeune invité brisé tentait de fracassé pour se libérer du correcteur, de sa peine, du manoir? De lui-même? Il ne s’opposa même pas, il ne lui dit même pas d’arrêter. Il voulait se défouler? Qu’il se défoule! Ces objets ne lui appartenaient pour la plupart que très indirectement, il s’en fichait bien. Et puis, il allait bien finir par se calmer. Il aurait même réussit à trouver la situation cocasse si sa main ne saignait pas et que son crane ne menaçait pas d’exploser à chaque seconde qui passait tellement lentement…

Puis, il lui lança une petite réplique haineuse, suite au commentaire qu’il avait dit quelques minutes plus tôt. They’ll think you fucked me, It’s not the same thing at all… Vraiment? Peut-être… Jamais de sa vie il n’avait baisé? Mais quel être pur! Il aurait bien ris, il aurait vraiment rigolé devant tant de noblesse s’il n’avait pas aperçu cette expression de dégoût qui avait furtivement traversé le visage furieux de son nouveau protégé. Il baissa les yeux…

Du dégoût? Il lui inspirait déjà le dégoût?

Il riait. Oui, finalement il riait. Il ne riait pas car il trouvait Zachary ridicule dans toute sa naïveté et dans sa pureté inaccessible au déchet humain qu’il représentait aux yeux de tous. Il riait parce qu’il en avait marre. Parce que ses jointures dégoulinaient doucement contre son parquet foncé, parce que sa tête allait exploser d’un moment à l’autre, parce qu’il inspirait déjà tant de sentiments magnifiques à la personne qui se tenait devant lui. Ce bourdonnement… Ce foutu bourdonnement… Il devait se chasser, se calmer. Ne plus penser…


-De toute façon, tu ne serais même pas capable de me faire l’amour ! Jamais ! Parce que tu –

Philip releva doucement la tête vers Collin. Il le regardait intensément, il le défiait de terminer sa phrase, ou même seulement d’y penser. C’était de la provocation, pure et nette. Zachary Collin le provoquait, et il n’avait aucune idée à quel point cette initiative était une très dangereuse idée. Il n’était qu’à un cheveu de laisser libre cours à ses plus horribles et primales pulsions…

Il sourit lorsque le frêle jeune homme retourna jusqu’à son propre lit pour pouvoir s’éloigner le plus de lui, jusqu’à être de l’autre côté, contre le mur. Il faisait bien d’avoir peur, car dans son regard brillait lueur, faible mais bien présente, qui n’avait rien de bien rassurant…

Il commença par faire quelque pas dans sa direction, toujours en le fixant d’un regard persistant qui avait quelque chose de bien effrayant. Il mourrait d’envie de le frapper, de le faire souffrir. De l’entendre gémir de douleur, de lui briser les os. De le faire souffrir, de le violer même.

Mais ce fut seulement lorsqu’il posa le pied sur un éclat de vitre et qu’il se coupa légèrement la plante du pied qu’il fut frappé d’une toute autre idée, alors qu’il scrutait l’état dans laquelle il avait mit la pièce. Un éclair de génie, une perspective tellement plus alléchante…

Il s’arrêta, puis se retourna jusqu’à atteindre le coin de la pièce où il se pencha lentement, afin de ramasser le jonc qui avait été si méchamment rejeté. Il l’observa quelque moment, afin que Zachary prenne bien conscience de ce qu’il avait cueilli sur le sol recouvert de débris divers. Il joua ainsi avec quelques instants, la faisant se promener entre ses jointures intactes de sa main gauche.


- Regarde un peu ce que tu as fais, Zach…

Dit-il, au même moment où il enfermait le jonc au creux de sa main blessée. Il arborait un ton neutre; sa voix ne reflétait ni la colère, ni la peine. Rien. Un vide.

Il se retourna et continua à marcher dans sa direction. Lentement, sans geste brusque. Il ne voulait pas l’effrayer, enfin… pas trop. De toute façon, il n’avait nulle part où se cacher, se sauver. Alors qu’il contournait le lit, il ajouta sur une voix doucereuse…


- Une telle violence… Un tel manque de contrôle… Dis moi, qu’est-ce que ça fait de succomber à nos pulsions? De ne pas se contenter de simplement subir et de pleurer sur son sort, pour une fois?...

Il continuait à se reprocher, tellement lentement que cela pouvait sembler interminable. Il finit par arriver à la hauteur de Zachary et il le força à reculer jusqu’à être coincé entre le correcteur et le mur de sa chambre. Puis, il scruta intensément le visage de l’homme visiblement effrayé, autant par lui-même que par son comportement. Il le sonda de ses yeux clairs, comme si il pouvait fouiller son corps jusqu’à y trouver son âme. Il s’éternisa ainsi durant un long moment, jusqu’à ce que son expression se change soudainement en l’une exprimant un dégoût prononcé.

- Tu te crois tellement supérieur…

Puis, le correcteur attrapa son poignet avec bien peu de délicatesse, puis le serra jusqu’à ce que l’invité daigne à lui présenter la paume de sa propre main. Lorsqu’il le fit, il y déposé le fameux jonc. Fameux jonc tâché de son sang. Philip regarda un instant le bijou, puis ancra encore une fois son regard dans celui du jeune homme qui se tenait tant bien que mal devant lui. Puis, il lui cracha au visage la réplique qui brillait déjà dans ses yeux étincelants :

- But how can you really think that you are better than me?...

Il lui rendit son poignet d’un mouvement brusque, avant de faire quelques pas de reculons.

Qu’allait-il penser de ça?
Qu’est-ce que ça allait lui faire de se sentir comme Philip Conner?…

Et ce fut d’une voix un peu plus troublée que d’habitude qu’il laissa échappé faiblement...


- Maintenant, dis moi Zachary Collin… Qu’est-ce que ça fait?
Revenir en haut Aller en bas
Zachary Colin
.
.
Zachary Colin


Masculin Nombre de messages : 89
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 19 ans
Côté coeur: ...Noah ? [PNJ]
Syndrome: Hallucination et Vomissement

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeDim 1 Fév - 22:34

Il était là… dans le coin de la pièce… avec une seule pensée…
En dix-neuf années d’existence, il n’avait jamais - mais bien jamais ! – succombé à une émotion forte comme cela là. Jamais, il ne s’était pas arrêter pour se dire : Est-ce le moment ? Est-ce l’endroit ? Est-ce que ça du sens ? D’une certaine façon… Toutes ces réponses auraient obtenue : Non; comme réponse. Cela dit… S’il avait simplement subit… S’il avait laissé passer, encore, il ne se sentirait pas comme ça… Il ne sentirait pas vidé, d’une certaine façon, de cette envie… de ce mal de vivre… de cette colère. Il n’aurait pas cette respiration forte comme s’il avait courut le marathon alors qu’en fait… Il venait de lancer des objets et de se sauver en sautant par-dessus un grand lit. Il aurait pu dormir la tête relativement vide… enfin, pas tout à fait… Il avait fait une erreur, il le savait, mais… Étrangement, il avait l’impression de respirer de l’air plus… frais.

Emma lui montrait toujours quoi dire… quoi penser… depuis toujours. Elle pensait toujours à sa place… ou l’obligeait à penser comme elle. Il avait l’impression… enfin… qu’il venait de briser cette emprise… ce contrôle l’espace d’un instant. Un minuscule instant… Il ne perdrait pas cette habitude, mais… Pour la première fois, il avait simplement… explosé et il avait laissé sa colère fuser sans l’arrêter… ni en être vraiment capable. Il avait perdu le contrôle… Il avait tant de contrôle sur lui-même… Il mentait sans jamais se faire prendre… Il retenait toujours tout à l’intérieur ne faisait que ce qu’Emma voulait. Là, il n’avait plus Emma derrière lui pour lui crier quoi faire ou quoi ne PAS faire. Rien. Juste… Lui. Juste Zachary. Et Zachary Colin n’avait pas pu en supporter plus. Il appréciait…. Et n’appréciait pas… En tout cas, il paierait cher de ses actes. Il voyait déjà le bordel qu’il venait de créer… et il s’entendait en boucle… Il n’aurait jamais du dire ça… Il ne voulait pas… C’était aller trop loin. Il était allé trop loin…

Il l’avait su au simple regard que Philip lui avait lancé… Non, il n’avait pas le droit d’être aussi vicieux dans ses paroles… et pourtant, il avait envie de sourire… Sourire parce qu’il avait trouvé le point faible de Philip… Il jouait sous la ceinture, oui, mais… c’était le seul moyen d’atteindre Philip pas vrai ? Et Philip… Philip ne se gênerait pas pour faire pareil. Il l’avait déjà fait et recommencerait. Cela dit, il craignait Philip et ce dernier, lui, ne le craignait pas. C’était tout différent. Il ne voulait pas qu’on le bouscule… qu’on lui fasse de mal physique... On ne lui faisait jamais mal. Il recevait la paume d’Emma sur le côté de son visage et vacillait sous le coup, c’était tout. Simplement. Rien de plus. Philip ne le giflerait pas, lui.

Philip avançait et Zach essayait d’imaginer ce qui l’attendait. Il n’avait pas d’autre sortit… Il était coincé entre le mur… et lui. Il voyait toutes ces envies violentes dans le regard de Philip et il n’était prêt à aucune. Il ne voulait pas que Philip le frappe. Il ne voulait pas pleurer en criant de mal. Pas maintenant… Pas déjà ! Lorsque Philip s’immobilisa, il se surprit à garder son regard rivé dans celui de son « gardien ». Il ne détourna pas le regard. Lorsqu’il se retourna, il se contenta de fixer sa nuque intensivement. La peur diminuait dans son être… Il retrouvait un rythme de respiration plus normal. Son cœur ralentissait son rythme dans sa poitrine. Ça allait si bien… Un instant. Minuscule. Il lui suffit de savoir que Philip avait repris son anneau pour savoir qu’il venait de lui prendre son jonc... C’était une drôle de sensation. C’était un peu comme si Noah passait aux mains d’un autre… comme si Noah n’était plus SON Noah. S’il recommençait à se sentir mal, cette sensation y était pour quelque chose… S’il cessait de pleurer, le voilà qui recommençait… Noah ne pensait plus à lui le soir avant d’aller dormir par vrai ? Noah ne s’ennuyait pas de déposer un baiser sur son front avant d’aller dormir. Il ne venait sans doute plus au théâtre… Il avait sans doute oublié les notes de piano que Zach lui avait montré et… Il avait surement cessé d’être mal à l’aise devant Emma. D’ailleurs… Il n’allait sans doute plus au manoir… Il allait dans la maison d’un autre. Une autre chambre écouterait ses marmonnements le matin. Une autre oreille l’écouterait chanter devant le miroir même s’il chantait incroyablement mal et que son anglais laissait à désirer sur certaine phrase et finalement… C’est quelqu’un d’autre qui fondait sous ses lèvres. Ce n’était pas que de la tristesse… c’était de la frustration… Il aurait voulu aller leur faire du mal.

Et s’il revenait ?...
Est-ce que ce serait comme avant ?

Emma lui représenterait Violet… parce qu’elles auraient gardé contact et pour l’éloigner de Noah et... Il obéirait sans doute, comme toujours. Et puis quoi ? Il se revoyait assis sur son banc devant le piano avec Violet. Il revoyait la main de la jeune fille sur sa cuisse et il se revoyait voir Emma du coin du regard… Il le voyait derrière la porte vitré qui souriait, toute fière. Fière de quoi ? Il aurait bien aimé que ce soit pour le piano… mais, non… Surement pas. Un regard suffisait pour qu’il aille déposer un baiser sur la joue de la jeune fille qui souriait... Pourquoi n’avait-il pas le droit à ces amours comme dans les films et les histoires… c’est amour où les amants n’en peuvent plus de ne pas être avec l’autre ? C’était comme ça avec Noah… et pourquoi n’y avait-il pas eu droit ? On l’avait puni… Noah était partit. Il était là… pris dans un lieu atroce… La même situation était tellement différente avec Noah… Tellement. C’en était douleur de simplement y penser… et voir Philip jouer avec son jonc ne faisait qu’augmenter le tout. Il continuait d’avancer… Il le savait. Et pourtant, il s’entendait jouer au piano dans sa tête avant de voir l’image… Il voyait Noah venir s’asseoir à côté de lui… Il tournait la tête vers lui. C’était suffisant pour lui faire oublier le piano… Il approchait son visage du sien. Il respirait Noah… Leur lèvres ne se touchaient même pas et c’était déjà un effet semblable jusqu’à ce que la porte s’ouvrent et qu’ils ouvrent les yeux soudainement en se détournant l’un de l’autre la bouche entrouverte sans savoir respirer normalement… Ca tuait Zack, mais… Emma était là. Ça n’avait pas lieu. Se cacher pour être soi-même c’était plus facile… trop facile.

Même si elle n’était pas là… Elle le ramenait toujours à un raisonnement « correct ». Il ne se débarrassait jamais d’elle. Il ne la défiait jamais…

Lorsqu’il revint au temps réel… ce fut simplement pour entendre Philip parler à un jeune homme toujours terrifier par ce qui l’attendait en le coinçant définitivement entre le mur et… lui. Perdre le contrôle… cela ne lui ressemblait pas et Philip était la dernière personne avec qui il avait envie d’en parler. Il avait l’habitude de tout cacher et coincé à l’intérieur… Il avait explosé ! Il n’y avait rien de plus ! Rien à dire ! Il essayait encore de lui faire mal… et ça marchait, mais peut-être pas comme il le voulait exactement… Non, il ne savait pas ! Il cherchait à rabaisser Zack, il voulait le rendre plus vulnérable qu’il ne l’était déjà… et il ne voulait que le voir pleurer encore… Mais Zack en avait marre de pleurer. Il voulait tellement qu’on s’occupe de lui un peu… qu’on lui fasse croire… au moins qu’il n’était pas trop misérable. Qu’on l’aime bien… un minimum. Il fixait Philip littéralement paralysé de peur… et il s’attendait à ce qu’il lui fracasse le poignet lorsqu’il le lui saisit brusquement. Il le sera tellement fort… Il grimaça de douleur et se tortilla sous ses doigts qui serraient fort sur sa peau. Lorsqu’il ouvrit enfin la paume de sa main après avoir compris ce que Philip voulait, il grimaça de dégout au contact de l’anneau froid sur sa peau avec le sang de Philip… Il lui rendait Noah, mais… Il était tâché… Définitivement plus le Noah qu’il connaissait, lui. Puis, il lui rendit son poignet brusquement le prenant par surprise dans sa contemplation de l’objet. Il garda son poing fermé sur l’objet... Son regard ancré sur cette même main pendant un temps… Son poignet prenait une couleur rougeâtre et pourtant, il sentait sa peau encore brûler du contact… POURQUOI ? Pourquoi est-ce qu’il s’obstinait ? Philip lui faisait mal… Philip se fichait de lui. Il ne lui donnerait pas le semblant d’affection dont il avait besoin !

Jamais…

Il resta ainsi un moment… laissant les mots atteindre son esprit… lentement… Il se passa un moment comme ça à simplement mesurer l’ampleur de ce qu’il avait fait simplement sous une impulsion puis, il commença… d’abord hésitant :


-I’m not superior… I’m not… I’ve never been… [Traduction Melina Hi Hi Hi : Je ne suis pas supérieur… Je ne suis pas… Je n’ai jamais été…]

Silence. Encore. Il avait envie de lui montrer la vérité… de lui crier au visage ce qu’il pensait vraiment. Il ne comprenait pas exactement pourquoi est-ce qu’il se laissait ainsi aller soudainement… sans vraiment penser… mais, après réflexion… Il ne le ferait pas. Il sentait déjà les larmes dans ses yeux parce qu’il se sentait encore plus… profondément pris au piège qu’il ne l’était depuis son arrivé ici… Il ouvrit sa paume pour regarder l’objet brillant avant de le glisser à son doigt comme une espèce de défi qu’il relevait. Terni ou pas, voler ou pas... ça serait toujours pareil. Philip ou pas. Il releva les yeux vers lui… enfin, pour continuer plus sur de lui que précédemment, mais sans parvenir en bannir son fort accent anglais :

-Comment est-ce que tu peux sérieusement croire que je suis meilleur que toi ? Tu sais très bien que ce n’est pas le cas… c’est la raison pour laquelle tu m’as choisi MOI comme cible. Je suis petit ! J’ai des petites mains délicates ! Je n’ai pas un muscle nulle part ! J’ai manqué un tas de trucs dans la vie, un tas d’expérience parce qu’on a toujours pensé à ma place ! Je mens… Je me cache pour faire ce que je veux… Je ne suis même pas capable de l’admettre… Pas capable de dire que je n’aime pas les filles parce que ma mère n’aimerait pas ça. J’ai toujours besoin qu’on me tienne debout parce que je m’effondre devant le moindre problème, mais… Je dis tout ça pour rien parce que… Tu le sais très bien ! Tu lis en moi comme si tu connaissais et tu m’as choisi moi, plutôt que tous ces autres beaux garçons et belles filles dans le manoir milles fois plus beau que moi ! Tu as décidé de t’occuper de moi, MOI !...

À cet instant précis, il perdit son français… Il l’avait tutoyé sans vraiment le réaliser. La dernière phrase avait été dure à dire, mais pas seulement ça… C’était tellement de chose qu’il avait envie de lui dire… ce simple fait ! Il se mit à pleurer plus fortement…, mais pas vraiment de tristesse… Sans vraiment savoir pourquoi, juste… parce qu’il se sentait mal. Il ne savait plus quoi penser, comme toujours lorsqu’il était avez Philip, mais… Il n’avait pas terminé de parler !

-You tried to make me feel like shit and you know what? You WON! Yes, you did it. Right now, I feel like shit… but not because I’m not better! Because I seriously believe you think I’m better than you and… I thought I was… But acting like the perfect person isn’t making me feel good or… better than you. Actually, I think you’re feeling better than I do inside! I don’t know what to do… what I want… My Head… My Head is telling me that you’re mad and that I won’t make it alive, but… Somewhere else like… kinda in my stomach but not exactly… It’s lower… (Il plaça sa main sur son propre ventre… plus bas que son nombril… à l’endroit exact) It’s screaming the opposite… To just stay here and hope that you’ll to- (Il s’interrompit… réalisant ce qu’il allait dire. Un moment, il eut l’air gêné puis, il enchaina Smile And I don’t why cuz… I miss Noah even if he’s with someone else and I HATE YOU! You’re hurting me. Your words are poison but you’re always popping in my head as if you will help me… and I’m alive for at least ONE PERSON ON EARTH that “seems” to care… sometimes… You care. A bit, but at least you care about me… cuz, you gave my ring back. You bring me here when I collapsed and… You’ll let me sleep right here in that bed cuz this may be the safest place in this manor… I’m weak… and in fact, you like it this way! [TR: Tu as essayés de me faire sentir mal et tu sais quoi ? Tu as gagné ! Oui, tu l'as fait. Maintenant, je me sens mal, mais pas parce que je ne suis pas meilleur. Parce que je pense sérieusement que tu crois que je suis meilleur que toi et... Je croyais que je l'étais... mais agir comme une personne parfaite ne fait pas que je me sente mieux ou... meilleur que toi. En fait, je crois que tu te sens mieux que je me sens à l'intérieur ! Je ne sais pas quoi faire... ce que je veux... Ma tête... Ma tête me dit que tu es fou et que je n'y arriverai pas en vie, mais... quelque part... comme... dans mon ventre, mais pas exactement... c'est plus bas. Ca cri l'opposé : de juste rester et espérer que tu vas me to- ... Et je ne sais pas pourquoi parce que... Je m'ennuis de Noah même s'il est avec quelqu'un d'autre et JE TE HAIS ! Tu me blesses. Tes mots sont du poison mais tu es toujours dans ma tête comme si tu allais m'aider... et je suis en vie pour au moins UNE PERSONNE SUR TERRE qui "semble" se soucier de moi... desfois... Tu te soucie. Un peu, mais mais au moins tu te soucies de moi... parce que tu m'as rendu mon anneau, tu m'as amener ici quand je suis tombé... et tu vas me laisser tomber juste là dans ce lit parce que ça doit être l'endroit le plus sur de ce manoir... Je suis faible et au fond... Tu préfères ca comme ça !]

Et lui… Il savait qu’il ne voudrait plus sortir du lit et de cette pièce…

Ils avaient chacun leur petits « secrets » pas trop secret comme il devinait que Philip savait qu’au fond… Zach voulait qu’il s’occupe de lui… qu’il soit doux et gentil… Cela ne le poussait pas à l’être, mais il le savait tout de même. De toute façon, Philip ne le serait jamais et… il le savait. Il avait été franc. Cela n’émouvrait pas Philip, mais… Zach, lui, y accordait de l’importance. Il ne savait pas exactement s’il croyait que Noah avait une autre personne dans sa vie maintenant. Il y pensait un instant… il avait envie de se venger… de se défouler, encore, mais… Il n’avait que Philip devant les yeux avec… Tout de lui qui l’attirait… et ses yeux dorés ne manquaient rien de tout ça. Rien. Il le fixait. Il se sentait encore plus nu qu’il ne l’avait été dans la Salle d’Eau par le simple fait d’avoir été franc… et s’il se sentait plus léger… cela ne faisait que laisser plus de place pour le fait qu’il était prit entre le mur et… Philip. Il le réclamait en silence… s’écrasait contre le mur pour respirer librement, mais cela ne lui donnait rien… Il était fixé sur ses lèvres qu’il haïssait tellement en même temps de les désirer à un point assez… extrême. Emma aurait dit de se retenir… et elle aurait raison. Il se retenait tellement, comme toujours…, mais il avait besoin d’une imitation… un mensonge qu’il croirait simplement pour se sentir mieux… pour se venger de Noah qui l’avait surement remplacer… Si seulement il pouvait savoir ! Avoir la vériter. Il serait furieux, oui, mais il ne ferait pas que s’imaginer les choses… C’était malade, mais il voulait tout savoir ! TOUT !
Revenir en haut Aller en bas
Zachary Colin
.
.
Zachary Colin


Masculin Nombre de messages : 89
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 19 ans
Côté coeur: ...Noah ? [PNJ]
Syndrome: Hallucination et Vomissement

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeDim 1 Fév - 22:36

[PARDON xD C'était trop long pour un seul post ! lolz ! C'est fouuu ! Oh et la Traduction c'est pcq... J'ai appris que certaines personnes comprennent rien dutout à l'anglais ou presque rien xD]

Il lui suffit de simplement reposer son regard sur les lèvres de Philip… son visage… pour, se retrouver sur la pointe des pieds… c’était surtout par vengeance pour sentir qu’il faisait mal à Noah, mais il se mentait… C’était à lui qu’il ferait du mal, même s’il s’y refusait. Ce fut rapide… Sur la pointe des pieds, il tira Philip vers lui et écrasa ses lèvres sur les siennes soudainement. Il en pleura de douleur… ses lèvres prirent feu… pas seulement ses lèvres, sa peau au complet… Partout. Et pourtant, à l’intérieur… c’était tellement douleur… Comme s’il se déchirait. Il retomba à plat sur ses pieds et recula contre le mur brusquement. Les yeux fermés, il se mordit les lèvres jusqu’à se faire mal et peut-être même saigner… un peu, oui. Il lui fallut une seconde… Il voulait tellement recommencer… plus… Ce n’était pas assez ! Ce ne fut pas pour venger Noah… Non, ce fut simplement… par besoin et parce qu’il ne savait plus s’arrêter. Un peu comme lorsqu’il avait explosé de colère. Il fut moins… furieux… Et ce simple fait lui fait encore plus mal… tellement plus mal… Inspirer était presque douloureux alors qu’il attrapait le bord du pantalon de Philip d’une main presque désespérée pour tirer le corps de l’autre vers le sien. Son autre main vint chercher le chandail tirant le tissu vers lui en le serrant entre ses doigts pour oublier le mal que cela lui causait. Il lui sembla un instant que Noah n’existait plus… qu’il faisait encore ca pour se venger, mais… Non. Il se levait encore sur la pointe des pieds et alla trouver les lèvres de Philip avait avoir retiré sa main d’après sa ceinture pour prendre ses cheveux près de sa nuque autour de ses doigts simplement… pour l’obliger à pousser la tête… et enfin, il fut les trouver… Il en oublia littéralement qui il embrassait… Il allait l’embrasser comme il embrassait Noah… Entrouvrir les lèvres… les refermer en sentant les lèvres de Philip entre les siennes… Perdre le sens de l’action : Respirer ! Et ca ne devint pas douloureux… Ca devint demandant… désespérée de sentir Noah… d’imaginer Noah… et pourtant, il n’aurait pas pu dire qu’il embrassait Noah, il s’en persuadait pour se sentir moins criminel… mais il savait…

Non, c’était le souffle de Philip… c’était la chaleur de Philip… Ses lèvres… Lui. S’il s’imaginait Noah, cela n’enlevait pas à Philip le fait qu’il était là et qu’il était celui qui y répondrait…

Mais… Il aurait tellement voulu… Tellement voulu que ce soit Noah, qu’il les fasse basculer sur le lit comme il le faisait et qu’ils chuchotent comme ils le faisaient toujours… mélangeant souffle, corps, baisers… Tout se mélangeait toujours !
Non… ce n’était pas Noah et s’il sentait les larmes sur ses joues, cela ne le fit pas descendre de la pointe des pieds même si c’était fatiguant… légèrement… Philip était trop grand pour lui et ne l’aidait pas vraiment à cet instant… Il avait l’impression que c’était lent, mais en fait… Il venait à peine de grimper sur la pointe des pieds… Il venait à peine de l’attirer à lui désespérément et… Il aimait bien le sentir près comme ça… Trop près sans doute, mais il avait tellement de mal à raisonner et il n’arrivait pas à tout stopper… ou plutôt, il ne trouvait pas le courage… Puisqu’il aimait bien… au fond, mais… Cela ne lui enlevait pas qu’il le haïrait encore… et le haïssait encore. Il en avait besoin… c’était tout !
C’était seulement ça… oui…
Revenir en haut Aller en bas
Philip Conner

Philip Conner


Masculin Nombre de messages : 48
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 23 ans
Côté coeur: Beaucoup trop changeant
Syndrome: Pas pour le moment, en tout cas..

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeVen 6 Fév - 3:17

Il ne le regardait plus en face, il fixait le sol. Oui, il fixait le sol car il était épuisé. Il fixait le sol recouvert de divers objets et de quelques débris même, sans même les voir. Il était épuisé, il avait mal. Il avait eu envie qu’il réponde le plus vite possible, il avait tellement voulu savoir. Maintenant… Ça n’avait aucune importance. Il savait bien qu’il n’était pas le seul ici à être encouragé à faire ressortir tout ce qui existe de plus noir, de plus mauvais en lui. Il n’était pas le seul à se haïr, il n’était pas le seul à se détester. Il ne voulait plus savoir… Ils étaient tous ici, la souffrance était ce qui les unissait tous. À ce moment précis, il aurait voulu être seul. Retourné à sa fenêtre peut-être, imaginer ce qu’aurait pu être la vie sans… tout ce qui avait passé.

Philip Conner n’était rien d’autre qu’un ramassis anarchique d’expériences beaucoup trop intenses, concentrées en seulement 23 années d’existence. Un mélange explosif qu’on ne réussit pas à contenir, un trop plein de regrets, de violence et de haine. Le résultat de maintes malchances et de divers troubles de comportements. La synthèse de ce qu’il y a de meilleur… et de ce qu’il y a de pire. Un pauvre garçon qui n’a jamais eu de modèle exemplaire à suivre. Un homme mené par ses envies et ses caprices. Un prisonnier, un correcteur. Il n’était pas le seul à devoir se réveiller chaque jour et faire face à un reflet qu’il voudrait bien déchiré, effacé. Il ne s’aimait pas? Il n’aimait pas les autres? Il s’exprimait! Il les faisait souffrir, il se faisait souffrir. Le contrôle? Le contrôle… Il n’en avait jamais eu aucun sur sa vie, il savait donc que de tenter d’en avoir sur sa personne ne mènerait à rien. Le contrôle… une notion tellement futile. Une illusion, encore une stupide illusion. La vie n’était faite que de ça. Il l’avait compris, lui. À la seconde où l’on croit se rapprocher de quelque chose, de quelqu’un… Lorsque nous croyons avec ferveur que nous le possédons, cela nous glisse entre les doigts, comme pour nous narguer. Le contrôle… Non, jamais. Jamais. L’excès, toujours.

Zachary pensait sûrement avoir déjà posséder ce contrôle. Il lui avait glissé entre les doigts. Il lui avait glissé entre les doigts lorsqu’il avait mis les pieds dans le manoir, à la minute où il l’avait rencontré lui! À la minute où il avait explosé, à la minute où il avait tout fracassé. Il l’avait sûrement perdu avant, bien avant… Mais ce qui comptait maintenant, c’était de savoir qu’est-ce qu’il ressentait? Si il était le seul à se sentir…

Il secoua légèrement la tête, alors que Zachary était plongé dans un mutisme que Philip ne trouvait même pas satisfaisant. Il se demandait si il lui avait fait mal avec ces mots… Une seule chose était sûre ; il l’avait porté à réfléchir. Il posa ensuite son regard vers sa main ensanglantée qui l’élançait légèrement. Alors qu’il allait se décider à se diriger vers la salle de bain vu la situation plutôt stagnante, le jeune homme daigna prononcer quelques mots...

Il n’était pas supérieur, il ne l’avait jamais été? Conner releva soudainement les yeux vers le doux visage du prisonnier à ces paroles. Ce qu’il disait était vrai dans un sens, mais il n’était pas pour le moins surpris de voir que Zachary s’avouait être à un aussi bas niveau que le sien. Il était vrai qu’il n’avait jamais dis qu’il était supérieur, qu’il ne l’avait jamais vraiment été. Philip était toujours, ou presque, celui qui était en pleine maitrise de la situation. Celui qui s’amusait bien à le tourmenter et à lui tourner autour. Celui qui était grand, fort et menaçant. Celui qui représentait une certaine autorité dans le manoir. Mais Zachary…

Zachary Collin avait cette prestance, cette force invisible qui le rendait invincible, intouchable. Oui, il était faible et maigrichon. Il pleurait beaucoup, il mangeait peu et se vomissait les entrailles. Mais… Il avait ce petit quelque chose, cette force noble. Non, une flamme qui le gardait orgueilleusement en vie, qui le rendait fort dans les moments les plus déchirants. Et même si cela lui donnait envie de vomir, cette force qui l’aidait à se tenir debout avait un nom. Autant cela le dégoûtait, autant Philip trouvait que Zachary était supérieur à lui puisqu’il avait trouvé la cause pour laquelle il allait se battre tout au long de sa pénible existence. Cela le dégoutait, parce que ce garçon y croyait. Il osait croire alors qu’il avait renoncé à tout espoir…

Avant que Philip n’ait pu se lancer dans l’analyse exhaustive du comportement de son nouvel ami, le jeune homme revenait à l’attaque avec un bien joli discours, qui ma foi, aurait bien pu émouvoir le correcteur si il n’avait pas été aussi tordu. Si il affirmait que Philip lisait bien en lui, Zachary voyait assez clair en ses intentions à son égard également. Surprenant, il en avait connu de beaucoup plus naïf.

Il s’abstint de tout commentaire, et il fit bien puisqu’il revenait encore à la charge. Il ne put s’empêcher de remarquer qu’il avait passé à l’anglais vu la présence de son accent dans ses précédentes paroles, ce qu’il trouvait incroyablement charmant. Il tenta de se concentrer sur autre chose que ses yeux magnifiques et des doux traits de son visage, puisque ce qu’il disait était d’une importance capitale…

Il resta muet de stupéfaction devant tant de franchise. Cet homme brisait une barrière qui n’avait fait que prendre de l’ampleur avec les années, une barrière que personne n’avait osé franchir. Il lui parlait franchement, il jouait cartes sur table. Il lui disait comment il se sentait, vraiment. Sans hésitations, sans mensonges, sans détours, sans rien espérer en retour. La surprise, carrément, pouvait se lire dans son regard grisâtre. Il ne comprenait pas trop pourquoi il faisait cela, mais il l’avait fait. Et maintenant, Philip devait bien réagir… Mais il ne savait pas quoi dire, encore moins quoi faire… Mais ses méninges travaillaient à une vitesse folle…

Il n’était pas habitué à se faire projeter sa propre image en plein visage via les paroles d’un autre. Il n’était pas accoutumé à ce que l’on devine si clairement ses intentions tellement illogiques. Mais Collin le savait, il savait qu’il comblait un manque. Lequel? Ça, Philip n’était même pas certain de le savoir lui-même. Mais ce qu’il savait, c’est que le jeune homme qui se tenait devant lui avait besoin de combler un manque également. Et ce manque, il voulait que ce soit lui qui le comble. Ce manque, c’est le correcteur qui aurait voulu le causer…

Il n’était pas habitué à se faire dire qu’on le haïssait en pleine face, on ne s’y habituait jamais vraiment. Il sentit l’organe médiocre qui lui servait de cœur lui faire mal l’espace d’une seconde. Il le haïssait autant qu’il le désirait. Et cela convenait presque à Philip, puisque c’était les seuls sentiments qui se rapprochait le plus de l’amour qu’il pouvait susciter chez quelqu’un…

Il n’aimait pas qu’on lui rappelle qu’il pouvait être bon, étant donné qu’il trouvait tout acte de gentillesse hypocrite et insignifiant, puisqu’il n’avait jamais aperçu d’acte de vraie bonté depuis des années. Jamais personne ne commentait un acte gratuitement sans vouloir renforcer son égo ou espérer une quelconque récompense en retour. C’était faux, seulement que du faux. Il n’aimait pas laisser croire qu’il était moins dur qu’il en avait l’air. Il n’aimait pas laisser entrevoir les brèches de sa belle carapace, il ne voulait pas retourner à ce qu’il avait un jour été… Et refaire face aux douloureuses conséquences d’autant de légèreté.

Non, Philip Conner n’appréciait tout simplement pas la situation. Autant Zachary pouvait se sentir nu après avoir fait preuve d’une telle franchise, le jeune homme au trait asiatique se sentait profondément déboussolé et vulnérable.

Il n’appréciait pas la situation jusqu’à ce que les événements prennent une toute autre tournure. Avant qu’il ait pu prononcer quoi que ce soit pour reprendre le contrôle de la situation, le garçon aux yeux brillants comme le soleil fit quelque chose qui ne fit que le déstabilisé de plus belle. Il sentit les douces lèvres de Zachary Collin caresser les siennes avant qu’il puisse se rendre compte qu’il l’avait timidement attiré vers lui et qu’il s’était hissé sur la pointe des pieds. Il ferma les yeux seulement à l’instant où il sentit ce baiser venir poser un baume sur toutes les incertitudes qui l’envahissaient de part et d’autre de son esprit torturé. Et il se rendit vraiment compte que l’homme devant lui venait de l’embrasser lorsque leurs lèvres furent séparées.

Il ancra son regard dans les yeux dorés de sa nouvelle cible à la recherche d’une quelconque réponse à cette soudaine recherche de proximité, à cette soudaine docilité. Il ne trouva que de la douleur dans ses yeux embués. Il se demanda si il était destiné à susciter douleur et mépris à toute personne qui croisait son chemin lorsqu’il observait simplement le jeune homme glisser dans ses regrets alors qu’il se mordait la lèvre inférieur avec force, comme si il cherchait à se punir de l’acte qu’il venait de commettre…


- Zachary… eut-il à peine le temps de souffler avant qu’il en demande encore.

Il glissa les yeux vers la main qui tirait désespérément son pantalon, l’incitant à coller son corps contre le sien. Il répondit à sa requête… Puis, il tira son chandail et se retrouva à quelques centimètres du visage parfait du musicien. Il eut à peine le temps d’admirer ses yeux envoutants, de suivre le trajet sinueux des larmes sur ses joues pâles et de sentir une mèche de ses cheveux châtain caresser son visage que Zachary retrouvait déjà ses lèvres. C’était divin, c’était délicieux.

Lorsque la surprise et la recherche de tout raisonnement logique se termina finalement, Philip s’investit avec plus de passion dans ce long baiser qu’ils étaient tous deux entrain d’échanger avec une ardeur surprenante. Malgré ses jointures légèrement ensanglanté, il glissa sa main blessée sous les fesses du garçon avec douceur, afin de ne pas trop le surprendre. Il permit à l’autre de suivre le chemin de sa colonne vertébrale par-dessus le tissu de son chandail avant de s’immobiliser dans le milieu de son dos. Puis, il souleva Zach du sol afin qu’il soit situé à une hauteur confortable, le supportant à l’aide de son bras et en plaquant ce dernier avec douceur contre le mur de sa chambre, le protégeant de tout mal à l’aide de son autre main toujours situé dans son dos.

Il souhaitait que ce baiser ne finisse jamais… Il se sentait tout simplement bien, il resterait bien ainsi à explorer ses lèvres, sa bouche et son corps toute la nuit. Il avait tellement envie de le renverser sur son lit, de se glisser avec lui sous ses draps de satin…

Mais toute bonne chose à une fin, et ce fut à contrecœur que Philip détacha finalement ses lèvres de la sienne. Il garda longtemps les yeux clos, comme si il ne voulait pas croiser ceux de Zachary, tracassé par les remords qu’il suscitait. Il effleura doucement son nez avec le sien alors que son visage s’éloignait encore et encore…

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il redéposa son invité au sol, en esquissant une brève expression de douleur. Il lui offrit un petit sourire en coin, tout à fait charmant. Puis, il eut enfin le temps de glisser quelques mots…

- Je suis peut-être ce qu’il y a de pire, peut-être ce qu’il y a de meilleur entre ces murs…

Il replaça une mèche de cheveux de Zachary délicatement, avant de poursuivre…

- I promise I will do everything to keep you alive.

Il lui susurra ces dernière paroles tout bas, presqu’à l’oreille…

- Je suis ce qui s’éloigne le plus de la perfection. Je suis complètement incohérent, je ne suis que contradictions. Je crois que tu as déjà eu l’occasion de le remarquer par toi-même… Je suis loin d’être du genre à élaborer de beaux discours remplis de belles paroles, mais si il y a une chose que je peux te promettre…

Il essuya de son pouce une larme qui n’avait pas encore terminé son chemin sur la joue du jeune homme.

- I can be the sweetest poison you’ll ever taste.

Et à cet instant, l’éternelle étincelle d’excitation avait reprit sa place dans les yeux gris acier du jeune home au charme maladif. Il semblait que par ses baisers, Zachary lui ai redonnait vie, qu’il lui ai redonné envie de continuer la partie.

Que dis-je…
De la commencer.
Revenir en haut Aller en bas
Zachary Colin
.
.
Zachary Colin


Masculin Nombre de messages : 89
Date d'inscription : 28/09/2008

Votre personnage
Âge: 19 ans
Côté coeur: ...Noah ? [PNJ]
Syndrome: Hallucination et Vomissement

Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitimeSam 28 Fév - 18:39

Alcoolisé…
Philip Conner était alcoolisé. C’était le premier mot qui avait explosé dans la tête de Zachary. C’était pour deux raisons… La première, parce que le goût d’alcool voyageait dans sa propre bouche et ensuite, parce que Philip était comme une bouteille de vin qu’il aurait ouvert. Noah savait qu’il aimait le Vin… Violet aussi… C’était son point faible. Une sorte de Talon d’Achille… Un parmi tant d’autres, oui. Cela dit, celui là était assez… Dramatique. Il ne restait jamais de Vin. Il finissait toujours par avoir moins… d’inhibition. Il finissait toujours par vider la bouteille. Ca commençait tranquillement… Une petite coupe inoffensive puis, une autre… Puis, la bouteille elle-même trouvait ses lèvres. Il n’était pas alcoolique. Il ne voulait pas l’être, non plus. Cela dit, il aimait le vin c’était le seul alcool qu’on lui ait jamais donné de goûter et de boire sans devoir se sentir mal. Philip était comme une bouteille de vin… Alors, Il en perdait ses inhibitions… et il ne savait plus s’arrêter après… C’était vrai. Il n’aurait jamais osé toucher la ceinture de Philip pour la tirer vers lui s’il ne l’avait pas embrassé une première fois d’abord. S’il n’avait pas goûté. À partir de cet instant, il sût qu’il ne voudrait pas lâché prise…
Et il avait raison de le croire parce que ce fut le cas…

Philip était comme une bouteille de vin.
Il était alcoolisé au goût.
Il le forçait à en redemander.

Il sentait les larmes sécher sur sa peau…
Il sentait les cheveux noirs de Philip effleurer son visage…
Il sentait et goûtait l’alcool qu’il avait bût…
Les questions fusaient, mais elles s’envolaient aussitôt…
Il réalisa plus tard qu’il n’échangeait pas qu’un petit baiser chaste avec Philip…
Non. C’était bien plus.

D’abord, c’était douloureux et… en même temps, c’était tellement agréable. C’était le genre de contradiction que Philip lui faisait toujours et c’était toujours une sorte d’amplification… Comme s’il sentait tout… x2 ! Il n’y avait pas que ça… Il n’aurait jamais terminé ce baiser et Philip aurait pu le faire basculer sur le lit… Il n’aurait omit aucune objection ! Il aurait simplement… pleuré, mais ses gestes auraient insistés pour que ca n’arrête pas… comme maintenant. Philip disait son nom sans frustration pour une fois sans mauvaise pensée… sans moqueries… Il avait envie d’y voir de la douceur même s’il en pleura encore plus, même si les larmes filèrent entre ses paupières closes pour glisser sur ses joues déjà humides. Il aurait aimé que ce soit Noah qui souffle son nom, mais qui soit interrompu de la sorte parce qu’il avait envie de lui, mais non… C’était Philip. Il aurait peut-être pu s’arrêter… peut-être… mais il ne le fit pas de toute façon.

Au contraire, ça commençait !

Au début, il était presque mal à l’aise. Il avait crût que Philip aurait montré plus de détermination et n’aurait pas hésité à saisir l’occasion, il lui semblait qu’il attendait presque ça. Zachary en fut surpris. Il lui sembla qu’il dû attendre une éternité avant de finalement sentir Philip plus « actif » dans l’Échange silencieux. Il n’aurait pas pu mieux d’écrire sa situation que par ce baiser. Sa situation… Émotionnelle. Un baiser. Pas un mot. Simplement agir sans rien d’autre que des gestes. Imprécis, peut-être. Peu importait. Il se surprit à ne pas se dégager de la main de Philip sous ses fesses aussi délicat sa progression se fit-elle. Il se surprit sur plusieurs points en fait. Il se surprenait déjà. Ca continuait. Noah et lui n’avaient pas exactement ce genre d’échange composé plus de désir que d’amour et il n’y aurait jamais crut. Il était un être romantique. Aimé, c’était tout. Et pourtant… Il savourait l’inverse. Philip arrivait à se frayer un chemin au travers de ses principes, ses valeurs, sa personnalité… pour y intégrer une notion nouvelle… parfois dérangeante… et il s’y accommodait. Il se surprenait à s’y plaire terriblement rapidement. Il n’aurait pas crut apprécier un échange plus… pressant et… comme celui-ci. Il ne se souvenait pas de Noah le soulevant ainsi de terre pour le tenir presser contre le sol. Ça avait une façon particulière de simplement lui donner envie de… davantage de vin ?
Philip étant le vin… en quelque sorte…

Il n’était pas écrasé au mur. Il y était appuyé. En un sens, Philip avait sa façon de le surprendre aussi… car, il ne l’aurait pas crut capable de petite attention comme celle là en plaçant sa main entre le mur et son dos pour lui empêcher un contact inconfortable avec le mur. L’Anglais avait finit par presser Philip contre lui avec ses jambes comme s’il eut peur qu’il s’éloigne trop vite. Non. Il n’avait pas fini avec le vin. Cela dit, il sembla que Philip n’était pas du même avis puisqu’il éloigna son visage du sien malgré les efforts de Zachary qui avança toujours son visage au fur et a mesure que Philip essayait de reculer le sien. Lorsqu’ils ne furent plus en contact, Zach vint appuyer son crane contre le mur… Il lui semblait soudainement qu’il n’avait même plus la force pour bouger… Et ça, il le devait à une seule chose… ou plutôt personne.

Noah.

Sa source de pouvoir lui filait entre les doigts. Sa force aussi. Il avait arrêté de pleurer… et il recommença soudainement. Aussi soudainement qu’il avait embrassé Philip. Il ne voulait pas que Noah s’éloigne de lui pour ça… Pas maintenant ! Surtout pas maintenant… Il ne pouvait pas lui faire ça ! Non ! Il l’avait fait pour survivre… Oui ! Pour survivre ! Pas vrai ? Il ne prétendait pas aimé Philip et même si c’était le cas, il n’aimerait jamais personne au point qu’il aimait Noah. Personne. Jamais. Il n’aimait pas Philip. Il avait envie de lui et qu’il l’aime… et peut-être qu’il avait envie de l’aimer aussi pour se saouler jusqu’à en mourir ou seulement pour puisse sa force d’une autre source qu’une source invisible qui lui en fournissait de moins en moins semblait-il. Oui, il en avait envie et dieu seul savait à quel point, Philip l’avait reconstruit simplement avec un baiser et à quel point Zach voulait que Philip le remette sur pied même si ce qu’il avait reconstruit n’avait rien à voir avec l’original. Non, il arrivait juste à se sentir plus libre… mentalement. Infiniment plus libre, mais tout de même !...

Il n’ouvrit pas les yeux. S’il les ouvrait, il pleurerait encore plus… Il le savait. Et, ce n’était pas tout… Il aurait envie de plus de « vin ». Il se laissa donc déposer au sol sans plus opposé de résistance car de toute façon, il avait perdu d’avance contre Philip. Il fut surpris que ses jambes le supportent étant donné à quel point il se sentait faible et Lourd. Très Lourd. Il reste seulement là… immobile… contre le mur… à respirer. Il pleurait. Il avait mal… Très mal. C’était un mal psychologique. C’était son âme qui souffrait et pas son corps. Il entrouvrit les yeux seulement une fois que Philip eut brisé le silence. En même temps… Il savait que c’était contradictoire, mais… Le Correcteur avait raison. Il était peut-être une des pires personnes capables des pires choses, oui, mais… Il était aussi capable de le faire sentir bien. Et oui,… Il était sans doute la seule personne avec ce pouvoir dans le manoir. Il ouvrit ses yeux dorés juste à temps pour voir le jeune homme placé une mèche de cheveux rebelle et il dû faire beaucoup d’efforts pour ne pas pleurer tant il aurait tout donné pour que Philip cesse d’être gentil avec lui… pour mieux lui faire du mal après. Il savait que ça se passerait ainsi… Il en avait le sentiment. Il s’attendrait à ce que Philip soit bon avec lui… qu’il soit gentil. Il faisait des idées ! Il devait se le répéter et ne pas l’oublier... parce que Philip ne l’aimait PAS ! Et il arrivait encore à lui faire volé ses pensées sensées de l’esprit en lui promettant de le tenir en vie… oui, jusqu’à rejoindre Noah, encore. Jusqu’à le retrouver, enfin ! Il ferma aussitôt les yeux… comme pour se fermer les yeux devant ses propres idioties alors qu’il arrivait à avoir un petit sourire timide… satisfait… Non, heureux. Philip le tiendrait en vie… et il souriait à l’annonce de la nouvelle.

Il ne porta pas tellement attention à la suite… enfin… pas à tout. Il comprit en général, mais il était surtout préoccuper par ce sourire qu’il cherchait à effacer jusqu’à sentir un doigt… un unique doigt sur sa joue. Il rouvrit les yeux pour croiser automatiquement ceux sombre du correcteur et il eut immédiatement envie de l’embrasser encore… et encore… et encore ! Il ne doutait même pas que Philip était un poison des plus agréables… Il avait déjà sa petite idée. Un petit aperçu et… Oui, il avait mal à la simple idée, mais il s’équipait contre cette douleur avec des mots pour se rassurer lui-même à l’intention de Noah et Philip. Il pouvait goûter au doux poison, il pouvait en consommer… seulement, il devait être prudent. Il ne savait pas s’il en prendrait la chance. Il se le demandait, mais au fond… Il n’avait pas besoin d’y répondre, il s’était déjà répondu… Oui. Oui, il la prenait déjà. Il la prenait depuis qu’il l’avait « presque » embrassé dans la Salle d’Eau.

Au fond, il avait déjà fait son choix.
La véritable question était plutôt de savoir s’il l’assumait ou pas…
Et la réponse était… Non. Non, il ne s’assumait pas encore exactement. Il ne s’assumerait surement jamais ou seulement une fois que le pire aurait été fait et que revenir en arrière lui serait impossible. Une fois que Philip ait déjà trouvé, lui-même, la réponse. Alors là, il l’assumerait. Il n’aurait plus d’autres choix de toute façon.

L’anglais n’avait plus rien à dire suite à ça, suite à ce qui venait de se produire. Pourtant, l’envie de parler lui brûlait les lèvres et les mots sortirent de sa bouche à l’instant même où la pensée traversait son esprit… Philip lui avait-il permis d’être plus spontané ? Peu importait le pourquoi du comment… Ils sortirent de sa bouche et résonnèrent entre les murs jusqu’aux oreilles de Philip et jusqu’à ses propres oreilles :


-… What if I am… some kind of cure to your scourge?

Cure ? Le mot résonnait dans sa tête derrière le son des autres mots. Lui ? Une façon de guérir ? D’un autre côté… N’était-il pas l’auteur de ses propres pensés pour se tenir toujours debout ? Il disait facilement que c’était l’œuvre de Noah, mais… Noah n’était qu’une pensée, un souvenir ancré dans sa tête pour l’Éternité. Zachary était le véritable maitre qui tirait les ficelles derrière l’image de Noah. Il se trompait lui-même pour se remettre debout inlassablement. Alors… peut-être avait-il vraiment ce pouvoir ? … ou pas. D’un autre côté, il s’en fichait ou plutôt, il voulait croire qu’il s’en fichait.

Son regard doré demeura ancré dans celui de Philip et là encore, il était sa propre cure puisqu’il y voyait son précieux Noah… Il se l’imaginait, mais d’un autre côté… Il ne voulait pas exactement le voir puisqu’il ne faisait plus que le guérir. Non, Noah commençait à le briser aussi. S’il cherchait compensation et l’illusion de cet amour perdu chez Philip, il imaginait facilement Noah le faire aussi… et Il n’arrivait plus à chasser cette idée de son esprit. L’idée ou plutôt l’image, le hantait. Il en aurait pleuré, mais il se sentait sec… comme un homme perdu en plein désert. Vraiment. Il se laissa aller par en avant… jusqu’à écraser son visage dans le chandail de Philip pour pleurer… encore… enfin… Il pleurait toujours, oui, mais comment faire autrement ? Il se sentait mieux après. Encore et toujours mieux pour un minuscule instant, mais c’était mieux que rien. Il s’en satisfaisait. Ses mains vinrent entourer le torse de l’Américain sans même qu’il n’en fasse vraiment l’effort ou qu’il n’ait un quelconque dilemme. Philip ne l’aiderait pas, non, mais… Déjà, pleurer contre lui plutôt que seul dans sa chambre c’était mieux. Mieux que ce qu’il attendait de cet endroit. Philip avait tellement raison… Il était ce qu’il y avait de meilleur… ICI. Au manoir Emerson, Philip était ce qu’il y avait de meilleur. Ce n’était pas hautain ou prétentieux comme idée, c’était la vérité pure et simple. Il n’aurait pas voulu y croire, mais maintenant… Il lui semblait plus facile d’y croire maintenant qu’il laissait sa vie entre les mains de cet étranger. S’il le faisait c’était assurément pour cette raison.

Lorsqu’il recula enfin… sans vraiment porter attention si Philip avait feint le moindre mouvement, il avait essuyé ses larmes du revers de ses mains et posa dans le regard de Philip un regard qui se voulait le plus déterminer possible même s’il était plutôt… demandant de toujours encore un baiser… et un autre… et peut-être plus. Il dû faire de son mieux pour ne pas aller chercher un autre baiser… Vraiment. L’envie y était ! Cela dit, il en avait marre d’être celui qui passait pour un idiot a toujours en demander plus… L’idée dans la situation aurait été de s’éloigner le plus loin possible pour penser à autre chose, mais il demeurait là... Incapable de vraiment bouger pour sortir du coin du mur. Ses jambes refusèrent de bouger… et de toute façon, il doutait qu’elles le soutiennent pleinement. Il demeura donc là… Son regard doré rivés dans le regard noir… Il ne s’imaginait plus Noah maintenant. De toute façon, il n’y serait surement pas arrivé. Surement pas…

Il devait surtout faire des pieds et des mains pour pensées à autre chose que… Philip et ses lèvres sur les siennes !...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Empty
MessageSujet: Re: Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )   Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin ) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Agony :: 2eme Étage :: Appartements des Membres du Personnel :: Appartement n° 1-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser