La découverte d'un autre monde ... Monde de Terreur ...

Alors que l'aiguille s'enfonçait lentement dans sa peau, perçant la chair, et que le liquide s'écoulait dans ses veines, elle sentait la Peur, la Perfide, la Maligne, la Terrible, s'insinuer lentement en elle. Comme un poison qui tout doucement, commencerait à la détruire. D'abord le bras, puis remontant, petit à petit, pour toucher le cœur, le souiller, l'effrayer. Pour remonter encore, toujours avec lenteur et délectation, faire souffrir en même temps que la rendre folle. Puis enfin, atteindre cette zone vitale, sans quoi elle ne serait plus lucide. Et la Peur de pénétrer dans son cerveau, s'y installer, prendre toute la place, ne plus laisser aucune assurance, rien pour qu'elle puisse être rassuré. Détruire tous ses repères, tout. Détruite tout, pour qu'elle ne soit plus que la représentation de la Peur, pour qu'elle ne soit plus que la Peur. Toujours apeurée, constamment effrayée, l'Eternelle Terrifiée ...

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Petite innocente de 12 ans,
Ayant perdu papa et maman
Et ne voyant plus de son œil droit,
Un doux matin, se retrouva là ...

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Lorsqu'Eileen sentit ses paupières moins lourdes, son esprit un peu plus vif, et ses membres engourdis, elle sut qu'il fallait qu'elle ouvre les yeux. Mais quelque chose, déjà, l'en empêchait. Elle était ... paralysée. De terreur. Etait-ce à cause de son enlèvement ? Parce qu'elle ne savait pas où elle était ? Peu importe, tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle était terrifiée, à la simple idée même d'ouvrir les yeux. Elle osa bouger sa main, cherchant quelque chose à tâtons. Elle glissa sous bras sous les draps, et attrapa une patte douce. Elle la tira vers elle, et se décida enfin à ouvrir à demi son unique œil gauche. La vision de sa petite peluche la rassura quelque peu, et elle la serra fort contre elle. Cette étreinte lui donna un semblant d'assurance, et elle ouvrit finalement son œil en grand, observant autour d'elle.

C'était une pièce rectangulaire, avec trois autres lits simples, chacun accompagnés d'une petite lampe de chevet. De par l'unique fenêtre de la pièce, filtrait une lumière tamisée, et la chambre avait quelque chose d'effrayant, de terrifiant, à glacer le sang. Comme si ... Comme si des meurtres s'y étaient déjà produits, et que les fantômes des assassinés erraient encore dans la pièce, prêt à faire subir le même sort que le leur aux vivants qui y résidaient. Un frisson glacial parcourut son échine, alors qu'elle tentait de stopper les tremblements qui avaient assaillis son corps tout entier. Elle se retourna sur le côté, se recroquevillant autant qu'elle pouvait, et serrant son ours en peluche fort, fort à en faire craquer ses jointures de fils usés. Terrifiée à l'idée que quelqu'un puisse être derrière elle, elle se retourna brutalement, faisant grincer le lit, ce qui eut pour effet de la faire sursauter.

Il fallait qu'elle sorte de là. D'ailleurs ... où était-elle ? Elle ne connaissait pas le nom de cet endroit, elle ne savait pas pourquoi on l'y avait amené. Tout n'était que mystères. Et elle n'aimait pas cela. Car la vérité fait peur, elle aussi. Peut être l'avait-on enlevé pour la séquestrer ? Pour la battre ? Ou peut être même ... pire encore ! Non ... Il fallait qu'elle sorte. S'échapper d'ici, partir. Mais pour aller où ? Peu importe, sortir d'ici. Mais si l'endroit qu'elle trouvait était pire que celui-ci ? Oh non, tout mais pas ça. Alors que faire ? Rester ? Non, tenter de trouver des réponses. Mais où ? Ici, ou ailleurs, qu'importe. Mais si elle y rencontrait de mauvaises personnes ? Elle pourrait se défendre ? Non, bien sûr que non, elle serait paralysée. Alors, que faire ? Attendre ? Non, l'attente était trop horrible et trop longue. Et si ... Et si elle était toute seule ? Quelle perspective terrifiante ! Pire que l'idée qu'on l'ait enlevé pour la séquestrer. Alors, il faut se lever ? Oui, il faut essayer. Mais d'abord ... qu'y a-t-il sous son lit ? Sous les autres lits ? Dans les recoins de la pièce ? Tout vérifier d'abord, oui, tout. Et après, tenter d'obtenir des réponses.

Tremblant de tout son être, la petite fille retira le draps qui recouvrait son corps, et posa ses deux mains sur le rebord du lit. Prions pour qu'il n'y ait pas de monstres là dessous. Les monstres, ça n'existe pas, hein ? Vraiment ? Sûr ? Peut être pas finalement ... Faut-il vraiment se risquer à vérifier ? Aller il faut être courageuse. Non, trop peur. Aller, essayons. Et prions. Elle passa sa tête par dessus le lit pour regarder en dessous, lentement, prête à toutes les éventualités et ...

- Il n'y a rien ... Soupira-t-elle.

Mais elle eut à peine un instant de répit, car déjà, elle s'imaginait qu'il pouvait y avoir autre chose de cacher sous les trois lits restants. Eileen se risqua à poser un pied au sol, fermant les yeux et serrant les dents, s'attendant à ce qu'une main surgisse de dessous, lui attrape la cheville, et la tire brutalement pour l'emmener dans un endroit pire encore. Mais rien ne se passa. Elle aurait pu soupirer de soulagement, à nouveau, seulement l'attente était horrible. Elle se décida à ouvrir son œil, et sauta de son lit précipitamment pour se coller contre le mur, serrant son ours en peluche dans sa main. Et si ... Et si le mur aussi lui en voulait ? Oh non, quelle horreur, elle venait de lui laisser le temps de l'agripper et de la tirer vers lui ! Elle se décolla aussitôt du mur, les larmes aux yeux, terrifiée, hésitant entre l'envie de fuir, et celle de vérifier qu'il n'y avait personne. Et lorsqu'elle sentit quelque chose - qui n'était que la patte de son ours en peluche - contre sa cuisse, elle partit en courant, laissant tomber sa peluche, et poussant un long soupire de terreur.

- Non ... Noooooon ...

[Suite dans la salle de détente pour une Exploration forcée]]

» Bienvenue dans mon monde.. ( PV Zachary Colin )